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Elections communales, régionales et du District : LE CAP EST MAINTENU

A l’issue d’une rencontre avec les présidents des organes des collectivités territoriales, le ministre Abdoulaye Idrissa Maïga a rejeté toute idée de report des scrutins

 

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« Je vous invite à vous impliquer pleinement dans la préparation et la tenue des élections communales, régionales et du District devant avoir lieu le 25 octobre prochain à travers une bonne information et la sensibilisation des populations». C’est le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Abdoulaye Idrissa Maïga qui parle. Il s’adressait ainsi vendredi aux présidents des organes des collectivités territoriales. Ceux-ci avaient suggéré de reporter les élections et de maintenir leur mandat jusqu’à l’organisation des scrutins.
La rencontre qui s’est déroulée dans la salle Jeli Baba Cissoko du CICB a enregistré la présence de plusieurs autres ministres, des cadres du département dont le directeur général des collectivités territoriales, Abdourahamane Cissé, des présidents des organes exécutifs des collectivités. Cette réunion se tenait à la demande des présidents de l’Association des municipalités du Mali, des conseils de cercle et de région. Elle a été organisée avec l’appui financier de la Coopération technique belge.
La rencontre avait pour thème : « L’implication effective de l’ensemble des acteurs est le gage de la réussite de la décentralisation ». C’est ainsi que les participants ont été informés sur les objectifs et chantiers majeurs du département de l’Administration territoriale et de la Décentralisation en la matière : l’organisation des élections communales, régionales et du District ; la pérennisation du recensement administratif à vocation d’état civil (RAVEC) ; les agences de développement régional ; les contrats plan État-Région ou District ; l’exercice de la tutelle ; le point de la mise œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation relevant des compétences du département et de la décentralisation ; le rôle du maire en matière de gestion domaniale et foncière etc…
À la fin de la rencontre, Abdourahamane Cissé s’est montré rassurant quant l’organisation matérielle des scrutins à venir : « Notre rôle est de préparer et mettre en place le dispositif pour que les élections puissent se tenir. Je peux vous assurer qu’il n’y a pas de problème à ce stade là. Le discours du ministre est on ne peut plus clair. Il a noté la nécessité, la pertinence, l’obligation pour nous après deux prolongations des mandats des élus locaux, de nous inscrire dans une démarche d’aller aux élections le 25 octobre ».
Les présidents des organes des collectivités territoriales avaient recommandé le report desdites élections et le maintien de leur mandat jusqu’à l’organisation des votes ;  la restauration de l’autorité de l’État, de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale ; la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale ; la création de conditions idoines pour la tenue des élections communales, régionales et di District ; la relecture du Code des collectivités territoriales et du code électoral en tenant compte des dispositions de l’accord ; l’organisation de session restituions de l’accord etc..
Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a clôturé la rencontre en saluant la qualité du rapport fourni par les participants. Abdoulaye Idrissa Maïga a promis de prendre acte des doléances relevant de la compétence de son département et de les accompagner. Toutefois, il a fait remarquer qu’il n’est pas du ressort de ceux qui animent la compétition de demander le report des élections, en rappelant qu’il existe un cadre de concertation avec les présidents des partis politiques, les organisations de la société civile et les partenaires techniques et financiers pour ce faire.
« Aucune de ces instances ne m’a demandé le report. Il ne vous sied donc point de demander votre maintien en violation des lois de la République », a martelé Abdoulaye Idrissa Maïga.
Les conditions sécuritaires sont-elles réunies pour y aller ? En réponse à cette interrogation somme toute légitime, le ministre a souligné que malgré les situations de conflit en Casamance au Sénégal, en Corses en France, au pays basque en Espagne, ces pays ont toujours organisé des élections…
Concernant les autres points, le ministre Maïga a invité les services déconcentrés et les collectivités au respect strict des textes en vigueur. II les a aussi exhortés à plus de responsabilité, de compétence, de transparence, d’intégrité, quant à la gestion, domaniale et foncière, la délivrance des actes d’état civil et la gestion des ressources financières mises à leur disposition.
S’agissant de la régionalisation, Abdoulaye I. Maïga a indiqué qu’elle est la deuxième étape de la décentralisation après la communalisation.
Ce choix se justifie par le fait que vu sa proximité, la Région constitue le lieu approprié pour développer des projets ou politiques que les communes ou les cercles ne peuvent pas entreprendre. « Cette décentralisation irréversible est une reforme majeure de l’État. Mais elle ne peut pas lui être opposée », a-t-il précisé.
Les élus locaux ont manifesté leur pleine adhésion à cette régionalisation. Mais ils pensent que sa réussite est conditionnée au transfert concomitant des ressources et des compétences.
Le président du Haut conseil des collectivités territoriales, Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haïdara, a exhorté l’État à mettre les élus locaux dans les mêmes conditions que leurs collègues de la sous-région.
Cette rencontre intervenait après celle tenue à Ségou entre le département et les chefs des circonscriptions.
C. M. TRAORÉ

source : L’ Essor

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