Lundi, Modele-Mali a présenté une synthèse nationale de la révision annuelle de la liste électorale qui a débuté ce 1er octobre et prendra fin le 31 décembre 2022. Cette révision est prévue par la loi électorale, a expliqué Dr. Ibrahima Sangho, chef de la mission d’Observation.
A l’en croire, 75 observateurs de Modele ont supervisé la première étape de la Rale, qui concerne les inscriptions, les transferts et les radiations. Après avoir décelé plusieurs anomalies, dont la non-prise en compte de plusieurs niveaux majeurs, des insuffisances matérielles et la non implication de la population, Modele-Mali a fait savoir que cette Rale viole la nouvelle loi électorale.
Il s’agit de l’article 57 qui prévoit la révision annuelle de la liste électorale et la place sous la supervision de l’Autorité indépendante de Gestion des Elections (AIGE). Ladite loi dispose que : « … En année électorale, l’Autorité indépendante de Gestion des Elections assure le suivi et la supervision des opérations de révision des listes électorales ». D’abord, l’organe n’existe pas partout au Mali et il venait juste d’être mis en place au niveau national quelques jours avant la fin des opérations.
Pour les responsables de Modele-Mali, du moment où l’AIGE n’a pas supervisé cette révision, la procédure violerait la nouvelle loi électorale en son article 57. Dr. Sangho avance que l’Etat pour rectifier cette violation de la loi en organisant une révision exceptionnelle de la liste quelques mois les élections et que cela est prévu par la loi. Sinon pour le moment, la révision annuelle sans l’AIGE est une violation flagrante de la loi électorale. Tout est encore possible dira le chef de mission et que l’erreur peut toujours être corrigée.
Modele-Mali a fait des recommandations au niveau des autorités de la transition, au département de l’Administration et aux partis politiques. Ils ont mis l’accent sur les questions sécuritaires, les défauts de matériels et la bonne communication sur la Rale. Tant qu’on n’aura pas une bonne liste électorale, on n’aura pas de bonne fiche électorale. Si on n’a pas de bonne fiche électorale, c’est impossible d’organiser des élections crédibles et objectives, a conclu Dr. Ibrahima Sangho.
Koureichy Cissé