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Élections au Mali : des partis politiques doutent de la « transparence » des futures échéances

« Il n’y aura pas d’élections transparentes et crédibles au Mali en 2024 ». C’est ce qu’a déclaré ce lundi le cadre d’échanges des partis et regroupements politiques pour une transition réussie au Mali, dans le Grand Dialogue de Studio Tamani. « Bonnes ou pas bonnes, les élections se tiendront », répond le parti Union pour la Sauvegarde de la République.

Le porte-parole du Cadre d’Échanges des partis et regroupements politiques pour une transition réussie estime que les conditions ne sont pas réunies pour compter sur « des élections transparentes ».

Il faut s’attendre à « peut-être des élections qui seront acceptées dans le cadre d’un consensus, dans le cadre d’un compromis politique, pour nous permettre de sortir vraiment de cette situation », estime Amadou Aya. Sinon, dire que les prochaines élections seront crédibles et transparentes, le porte-parole du cadre d’échanges en doute. « Malgré tout ce qu’on nous raconte à mon avis je n’ai pas encore entendu le retour de l’administration dans les zones occupées », poursuit-il.

« Bonnes ou pas, il y aura des élections »

« Des élections transparentes ou pas, l’essentiel est d’avoir des échéances électorales crédibles », affirme Nouhoum Togo, président du parti Union pour la Sauvegarde de la République (USR). « Nous allons tenir. C’est ça la position du gouvernement », ajoute Nouhoum Togo. Il martèle que « des élections se tiendront, bonnes ou pas ». L’essentiel pour lui est qu’« il y aura des élections acceptables et crédibles ». « Je suis convaincu d’une chose, il y a eu beaucoup d’évolutions », se rassure-t-il.

L’Association des Jeunes pour la Citoyenneté Active et la Démocratie salue notamment l’effectivité de la loi électorale, la mise en place de l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE) et le lancement de la révision de listes électorales. Cependant, elle déplore aussi beaucoup de retard. « Les nouveaux majeurs, notamment les 720 mille nouveaux majeurs de 2021 qui peuvent être inscrits sur la liste électorale, jusqu’à présent ils n’ont pas cette possibilité de s’inscrire », dénonce la Directrice Exécutive de AJCAD. « Il est prévu dans la loi que l’AIGE va superviser le processus de révision des listes électorales et jusqu’à présent les démembrements de l’AIGE n’ont pas encore été mis en place », déplore aussi Adam Dicko.

A noter que la présidentielle est prévue à partir de février 2024, selon le chronogramme électoral.

 « Le CNT n’examinera pas l’avant-projet de constitution »

Pour le référendum prévu en mars 2023, le Conseil National de Transition précise qu’il n’examinera pas l’avant-projet de la nouvelle constitution.

Source : Studio Tamaani

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