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Election présidentielle du 29 juillet 2018 ; Le gouvernement interpellé par l’Assemblée nationale pour la bonne tenue du scrutin

A un mois de l’élection présidentielle du 29 juillet 2018, l’Assemblée nationale du Mali a interpellé le gouvernement malien, hier, jeudi 21 juin 2018, à l’hémicycle pour l’inviter à tenir le scrutin dans la sécurité, dans la transparence et dans la crédibilité. Au cours de cette séance de questions d’actualité qui portait sur « l’élection présidentielle du 29 juillet 2018 et le conflit intercommunautaire au centre du Mali », les députés ont exprimé leur inquiétude face à l’insécurité grandissante qui risque de porter un coup sur l’organisation correcte du scrutin présidentiel. Le gouvernement, à son tour, a fait savoir que les conditions sont réunies pour une élection apaisée. Les membres du gouvernement qui étaient à la « barre » au parlement sont le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, Mohamed Ag Erlaf, le ministre de la sécurité et de la protection civile, Général Salif Traoré et le ministre de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale, Mohamed El Moctar.

Les travaux de cette séance de questions d’actualité étaient dirigés par le président de l’hémicycle, l’honorable Issaka Sidibé, en présence des membres du gouvernement. Tous les groupes parlementaires, sans exception, ont attiré l’attention du gouvernement sur l’insécurité qui mine le pays, mais aussi, sur la nécessité de tenir les élections dans les conditions idoines. Le ton des interventions sera donné par le groupe parlementaire Rpm en la personne de l’honorable, Ousmane Kouyaté.  Selon lui, la situation actuelle du pays à la veille de l’élection présidentielle du 29 juillet est préoccupante, préoccupante dans la mesure où la tension sociale est exacerbée, les populations sont inquiètes, elles sont dans l’incompréhension et elles sont soucieuses. «A la date du 21 juin, est-ce que toutes les commissions de distribution des cartes d’électeur biométrique disposent des cartes ? Quel est le dispositif sécuritaire prévu pour cette phase cruciale de distribution aussi bien au sud que dans les zones du centre et du nord ? Quelles sont les dispositions prises pour l’acheminement des agents et des matériels électoraux dans tous les sites devant abriter les bureaux de vote ? Qu’est-ce que l’Etat du Mali a prévu pour la sécurité individuelle des candidats avant, pendant et après la campagne pour l’élection du Président de la République entre le 1er tour et le second tour s’il y a lieu ? Quelles sont les mesures que le gouvernement compte prendre pour la bonne tenue du scrutin au centre en raison de la situation particulière de cette zone ? Quelles sont les dispositions pratiques prises pour la sécurisation des administrateurs pour la bonne tenue du scrutin ? Est-ce la CENI dispose des moyens adéquats pour mener à bien ses missions de suivi et de supervision ? Quelle garantie pouvez-vous donner à la représentation nationale pour une élection transparente, crédible avec un maximum d’acceptation des résultats par les acteurs ? » s’interroge le député Ousmane Kouyaté du RPM. Il sera suivi par l’honorable Alkaïdy M Touré du groupe parlementaire de l’opposition (VRD) qui a souligné que le Mali est dans un tournant décisif de son histoire, car, l’organisation de l’élection est un défit pour le gouvernement et pour les groupes armés. « Au centre du Mali il y a un déficit sécuritaire causé par l’absence de l’Etat. Peut-on savoir le nombre de bureau de vote ? », a-t-il déclaré. Pour sa part, l’honorable Zoumana N’Tji Doumbia a souhaité la sécurisation des cartes d’électeurs pour la bonne tenue du scrutin présidentiel.

23 041 bureaux de vote et 8 000 462 électeurs

Répondant aux questions des députés, le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, Mohamed Ag Erlaf a rassuré que l’ensemble des cartes d’électeur biométriques sont arrivées dans les différentes préfectures. Avant d’ajouter que la distribution des cartes d’électeurs biométriques de Bamako  se fera dans les différentes écoles. A l’en croire, il y a 23 041 bureaux de vote et  8 000 462 électeurs. Il a précisé que les cartes d’électeurs biométriques de Kéniéba abîmées récemment par les manifestants seront remplacées par d’autres. A l’en croire, il y’a 5 milliards de FCFA qui ont été octroyés à la CENI (Commission électorale nationale indépendante) pour lui permettre de faire face à ses besoins. « La crédibilité du scrutin a été construite entre le gouvernement et la classe politique couronné par la modification de la loi électorale. Pas plutard que le 18 juin 2018, il y a eu la 4ème session du cadre de concertation ministère de l’administration territoriale et la classe politique. Les dispositions sont prises par le gouvernement pour minimiser l’insécurité. La distribution continue jusqu’au jour de l’élection. Les votants peuvent retirer leur carte dans les bureaux de vote aussi. Les bulletins seront imprimés très rapidement. L’atmosphère est très appréciable, et il y a lieu de féliciter l’opposition », a souligné Ag Erlaf. Parlant de l’article 210 de la nouvelle loi électorale adopté en avril 2018 par l’assemblée nationale, le ministre a fait savoir que les cas de forces majeurs ne peuvent pas être cités. Pour sa part, le ministre de la sécurité et de la protection civile, le général Salif Traoré, a signalé qu’il y a une commission nationale de sécurisation des élections. « La commission est pluridisciplinaire, interministérielle et basée au ministère de la sécurité. Aujourd’hui, il n’est plus acceptable que les cartes soient perdues ou détruites comme celles de Kéniéba. Le gouvernement du Mali mettre tout en œuvre pour que la sécurité des élections soit optimale même s’il n’y a pas de sécurité à 100% », a-t-il dit. Par ailleurs, il dira que des gardes rapprochés de certains responsables sont en cours de formation. Cependant, il a précisé que seuls les candidats officiels déclarés par la cour constitutionnelle seront sécurisés. A ses dires, il y’aura l’accompagnement de la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali), des mouvements signataires de l’accord pour la sécurisation des élections. Enfin, il a souhaité l’accompagnement de tous pour la sécurisation des élections et pour la sécurisation des personnes et de leurs biens.

Aguibou Sogodogo

Source: Le Républicain

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