Le président camerounais, Paul Biya, 85 ans, au pouvoir depuis 1982, après avoir été Premier ministre pendant sept ans. En déclarant officiellement sa candidature, il lève le doute qui planait depuis quelque temps, après l’annonce de multiples candidatures sans la sienne.

C’est ce vendredi sur son compte twitter que l’homme fort du Cameroun a annoncé qu’il sera en course le 7 octobre pour son septième mandat. Après 35 ans de règne à la tête de l’Etat camerounais, Paul Biya est dans la disposition de succéder à lui-même.

L’annonce a reçue comme un coup de tonnerre dans tout le pays car avec une gouvernance qualifiée par l’opposition de « chaotique », avec à la clé la crise qui sévit dans la région anglophone du pays, les Camerounais pensaient voir celui qui est devenu un monarque républicain, prendre enfin la sage décision de se retirer avec tous les honneurs.

Même si les États-Unis avaient demandé au chef de l’État d’abdiquer pour sauver son honneur dans l’histoire, le goût du pouvoir ne laisse pas le choix à celui-là qui, normalement, n’a plus rien à proposer au Cameroun qu’il dirige depuis 35 ans. D’ailleurs, comme pour faire un pied de nez aux Américains, Paul Biya juge mieux de choisir le 7e mandat pour redresser son pays, dit-il. Une chansonnette qu’il fredonne à chaque que campagne électorale, mais qu’il range aux oubliettes dès qu’il est élu. Et il croit bien faire en se présentant encore une fois à la présidentielle camerounaise.

« Chers compatriotes du Cameroun et de la diaspora, conscient des défis que nous devons, ensemble, relever pour un Cameroun encore plus uni, stable et prospère, j’accepte de répondre favorablement à vos appels pressants, je serai votre candidat à la prochaine élection présidentielle » a déclaré le dictateur camerounais sur twitter.

Rappelons que le chef de l’État a pour principal rival Joshua Osih, investi depuis février candidat du principal parti de l’opposition, le Social Democratic Front (SDF anglophone).

YAWO ATIAH

Source: Le Pays