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Election présidentielle de 2018: Le retour de l’ADEMA au pouvoir passe-t-il par les deux Modibo (Diarra, Sidibé) et Mara ?

Pour amener l’ADEMA-PASJ à soutenir IBK au second tour de l’élection présidentielle de 2013, IBK avait promis cinq postes ministériels à l’ADEMA-PASJ.

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En plus, le staff du RPM avait fait miroiter aux responsables de l’ADEMA-PASJ, la création d’un Front de gauche au Mali afin d’en finir avec les micro-partis politiques. Jusqu’à ce jour, aucune de ses promesses n’a fait l’objet d’une exécution totale. Cela est connu en politique, lorsqu’on court pour aller se donner à quelqu’un sans le moindre procès-verbal signé par toutes les parties prenantes on finit par regretté un jour.Voici donc le sort qui attend les hommes politiques trop pressés. Lorsqu’on veut se coucher dans son lit, sans d’abord s’asseoir, tu finis de te laisser tomber. Cela a des risques, et l’ADEMA-PASJ s’est retrouvée dans ce piège.

Depuis 2013, l’ADEMA-APSJ n’a que deux ministres dans le Gouvernement, pas plus. A chaque fois, ils ont été choisis sans se référer à l’organe dirigeant du Parti. ATT a voulu le faire avec Toumani Djimé Diallo en 2007 en le nommant comme Ministre de l’agriculture. IBK a dit niet à ATT, en lui signifiant que c’est le Parti qui fait des  propositions et personne d’autre.

Mais depuis l’arrivée d’IBK à la tête du Mali  il n’a fait que pratiquer aux Partis politiques la méthode qu’il a refusée à ATT.

Où est donc la réalité en politique ? Aujourd’hui, on applique un principe et demain c’est le contraire. Cela veut dire qu’il n y a ni alliance permanente ni intérêt permanent en politique. Donc on n’agit pas au nom de la real politique

Qu’est-ce que le Comité Exécutif de l’ADEMA-PASJ, attend-t-elle pour faire comprendre cela aux structures de base ?

En effet, depuis un certain temps, il y a des bourdonnements dans la ruche de Bamako-coura.

Deux camps s’affrontent en pratiquant la stratégie de l’encerclement en guerre. Elle consiste en politique à lancer plusieurs attaques simultanées contre les adversaires d’en face qui ne sont pas de ton avis. Ceux perchés haut dans le bureau font dire leurs idées par certains, en feignant de faire croire , que c’est l’avis de la majorité.

Si cette stratégie a marché dans le temps pour faire avaler des décisions qui ont compromis l’avenir du Parti, cette fois-ci les structures semblent ne pas se laisser entrainer dans une association dans laquelle, elles deviendront l’âne forain du jeu politique.

En effet l’âne forain est toujours chargé aussi bien à l’allée, qu’au retour selon que le propriétaire fasse une mévente ou un bon marché.

L’alliance avec le RPM a été montée avec amateurisme. Les deux camps qui s’affrontent dans le Partis sont d’un côté ceux qui veulent que le Parti ne présente pas un  candidat contre IBK en 2018, car  comptable de son bilan et de l’autre côté, ceux qui veulent une candidature du Parti contre IBK. Pour les tenants de ce deuxième camp, cela fait parti des règles  du démocratique qui consiste à cultiver chez  les militants et les militantes la culture des  élections et  pour évaluer  du coup, la force politique du Parti.

Au moment d’apporter  un quelconque   soutien aux  deux candidats qualifiés pour le second tour, chaque parti vient avec son poids. Qui ne veut pas de cela à l’ADEMA-PASJ ? C’est le premier camp cité, qui privilégie l’intérêt particulier au détriment de l’intérêt personnel.

Nous pouvons comprendre, que le Parti prenne un peu de temps pour évaluer ses chances avec un candidat interne, pas n’importe lequel. Ce cas est à envisager si et seulement si le Parti dispose d’un candidat qui peut le faire gagner en 2018.

Mais si ce n’est pas le cas, il ne reste plus à l’ADEMA que de voir du côté d’autres formations politiques comme le RPDM de Cheick Modibo Diarra, Fare Ankawili de Modibo Sidibé ou Yéléma de Moussa Mara parmi elle celle qui acceptera le jeu à savoir aller en alliance  avec l’ADEMA avec toutes les chances de faire gagner le Parti à l’issu de cette alliance .

Aujourd’hui, au sein du Comité Exécutif, je ne vois pas un candidat potentiel qui a les aptitudes politiques nationales et internationales pour faire gagner le Parti en 2018 contre un président en poste, en tout cas pas un fonctionnaire de l’Etat de surcroit. Concernant les 3 milliards à dépenser pendant la campagne, où va-t-il les trouver avec des sources claires et justifiables ?

Le cas idéal aurait été de soutenir IBK si jamais son bilan était positif. Mais au vu de son bilan jusque-là, nous ne parierions pas sur  un kopek, par rapport à  un lendemain meilleur au  Mali avec lui. L’ADEMA-PASJ se trouve donc à la croisée des chemins. Elle doit vite se décider, car le temps lui est compté, surtout lorsqu’il s’agit d’un mariage d’amour, on peut s’attendre à perdre du temps, mais lorsqu’il s’agit d’un mariage de raison entre des options politiques qui n’ont pas de caprices et mettent au grand jour les intérêts du Parti, c’est vite décidé.

Lorsque le vieil homme est tapé à plus d’une fois dans le labyrinthe au village, si ce labyrinthe n’est pas le seul point de passage, il doit pouvoir changer de chemin.

Ivette GUINDO

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