Au Somaliland, on attend toujours le résultat de la présidentielle du lundi 13 novembre. Ce pays de la Corne de l’Afrique, non reconnu par la communauté internationale, a réussi à organiser une nouvelle fois dans son histoire moderne, une élection pacifique. Les observateurs internationaux ont salué le pays. Le chef de la mission, Michael Walls, a toutefois émis quelques critiques et appelé à la retenue durant cette période toujours sensible.
Nous avons des inquiétudes. Nous ne sommes pas sûrs que la fermeture des réseaux sociaux a eu les effets espérés. D’ailleurs ces derniers jours, alors que tout le monde attend les résultats, le nombre de rumeurs a fortement augmenté. Mais les alternatives aux élections sont le plus souvent bien pires. Personne n’a intérêt à ce que les recours passent par des canaux informels incapables de les traiter efficacement. Nous demandons donc aux partis et à leurs militants de respecter les procédures. Et quand les résultats seront annoncés, les leaders devront dire à leurs supporters de suivre la voie légale. La Cour suprême est prête. Nous pensons que le système est capable de confirmer les promesses de cette élection. Le Somaliland vient de démontrer qu’il était un pays pacifique, capable d’organiser un scrutin en respectant les standards internationaux.
Michael Walls, chef de la mission internationale d’observation des élections
Rfi