Les activités préparatoires de la 22e session de l’Espace d’interpellation démocratique (EID) sont officiellement lancées depuis ce 1er juillet. L’annonce a été faite par le secrétaire permanent du Médiateur de la République, Mahamadou Sissoko.
En prélude au lancement officiel de la 22e session de l’EID, le Médiateur de la République a organisé une conférence de presse vendredi pour informer les journalistes des changements qui seront opérés. Elle était animée par le secrétaire permanent du Médiateur de la République, Mahamadou Sissoko, en présence d’autres collaborateurs au siège de l’institution.
La recevabilité du dossier à l’EID, a informé M. Sissoko, est conditionnée à des critères de forme et de fond. Ainsi il doit être écrit en langue officielle et lisible, observer les formes de la politesse démocratique, avoir un intérêt individuel ou collectif, mettre en cause une administration de l’Etat, des collectivités territoriales, des établissements publics ou tout organisme investi d’une mission de service public, être examiné au préalable par la structure incriminée ou ses démembrements.
A ces conditions de formes s’ajoute celle du fond. C’est pourquoi l’objet d’interpellation doit concerner des actes attentatoires aux droits de la personne humaine, des cas d’injustice et de dysfonctionnement de l’administration. La saisine de l’EID, a rappelé le secrétaire permanent de l’EID, est gratuite.
Contrairement aux sessions précédentes, où seul un mois était consacré à la réception des dossiers de l’EID, celle-ci s’étendra pour cette 22e session sur 3 mois (1er juillet au 31 septembre) pour permettre à un nombre important de Maliens de faire leur réclamation. Quant au nombre des membres du jury d’honneur, il passe désormais de 7 à 9. Selon le conférencier, des dispositions sont prises pour adapter les recommandations de l’EID à ses objectifs, mais aussi pour assurer leur suivi au niveau des départements incriminés.
Sur ce dernier point, le conférencier a déploré la lenteur administrative dans le traitement des dossiers. Ce qui est dû, selon lui, à des changements de gouvernement.
L’objectif de l’EID, a rappelé le conférencier, est “d’informer les opinions nationales et internationales sur l’état des droits de l’Homme en République du Mali et de contribuer manière active et pédagogique à la réalisation d’une culture démocratique nationale et impulser de façon significative la politique de promotion et de protection des droits et liberté des citoyens”.
Youssouf Coulibaly
Source: L’Indicateur du Renouveau