C’est ce mardi 28 janvier que s’est ouvert l’un des quatre procès de l’ex-président islamiste Mohamed Morsi, destitué par l’armée en juillet dernier. Celui-ci encourt la peine de mort pour s’être évadé de prison lors de la révolution de 2011 avec, selon l’accusation, la complicité de membres du Hamas palestinien, du Hezbollah libanais et de mouvements jihadistes.
L’ex-président Mohamed Morsi, ainsi que la plupart des hauts responsables de la confrérie des Frères musulmans ont comparu dans une sorte de cage insonorisée en acier et en verre munie de micros et de hauts parleurs. La session a été consacrée à la lecture de l’acte d’accusation du parquet contre les 133 accusés dont la majorité sont jugés par contumace, notamment des membres de l’organisation islamiste Hamas et du Hezbollah libanais.
Complot contre la sécurité de l’Etat
Selon le parquet, les accusés ont comploté contre la sécurité de l’Etat et ont formé une association qui a attaqué diverses prisons d’Egypte aux lance-roquettes et fusils d’assaut, tuant de nombreux gardes et prisonniers. L’objectif de l’opération était de libérer les membres de la confrérie, dont Mohamed Morsi, du Hamas et du Hezbollah.
Ils ont aussi, selon le parquet, libéré plus de 20 000 criminels qui ont semé la panique dans le pays. Après avoir déclaré qu’il rejetait le tribunal et le procès, l’ex-président a fini par accepter que Selim al Awa, un ancien candidat islamiste à la présidence, soit son avocat.
Meurtre d’un général de police
Par ailleurs, ce mardi matin, un général de la police a été assassiné au Caire. Mohamed Saïd, conseiller du ministre de l’Intérieur, a été abattu devant chez lui par des hommes armés en voiture qui ont réussi à prendre la fuite. Cet assassinat survient au lendemain de l’appel lancé par l’armée à son chef, le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, pour qu’il se présente à l’élection présidentielle prévue cette année.
