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Education nationale : Barthélemy, un ministre qui dérange ?

« Nul n’est prophète en son pays », a-t-on coutume de dire. Cet adage vieux de plusieurs siècles reste d’actualité et le ministre de l’éducation nationale n’échappe pas à la règle.

 Kénékouo Barthelemy Togo ministre education nationale

Depuis son arrivée à la tête du  sensible ministère de l’éducation, le ministre Togo  s’est donné comme objectif de redresser le système éducatif malien conformément à la vision du chef de l’Etat son Excellence M. Ibrahim Boubacar Keita.  Mais redresser n’est pas chose aisée et ne va pas non plus  sans grincements de dents : c’est ce que quelques promoteurs qualifiés de «gros pions»  comprennent  difficilement.

En effet, certains promoteurs d’écoles en république du Mali ont décidé de jeter l’anathème sur le ministre en charge de l’éducation nationale. Ainsi, M. Togo puisque c’est de  lui qu’il s’agit,  a été accusé  de népotisme par ces promoteurs devenus désormais ses détracteurs.

Quelle est la pomme de la discorde ?

Tout est parti de l’orientation  et de la répartition des élèves admis au Diplôme d’Etude Fondamentale (DEF) session de juin 2015. Surpris de ne pas avoir assez d’élèves comme les années précédentes où  ils étaient habitués  au jackpot  au détriment des écoles faibles (qui n’ont aucun soutien mais très efficaces dans le travail),  acceptent  difficilement les réalités du changement et n’ont eu d’autres armes que la diffamation.  Ainsi, les priver d’élèves est le péché d’Adam que le ministre Barthélemy Togo a commis.

Un changement difficile à accepter

Pourtant, on se souvient des consignes  données par le ministère en charge de l’éducation sur les conditions des orientations  et des répartitions pour l’année scolaire 2015-2016. Il a été décrété que les écoles et lycées publiques auront la priorité quant à la répartition des élèves et, c’est seulement après que les écoles privées éligibles seront servies. Car il a été constaté que les écoles publiques qui ont beaucoup couté à l’Etat sont le plus souvent à moitié vides au profit des établissements privés qui regorgent d’effectifs. Procéder ainsi consisterait à économiser un peu de capital  pour un pays qui en a vraiment besoin.

Ainsi les établissements privés se trouvant proches des établissements publics ont soit eu, peu d’orientés  ou au pire des cas, aucun.  C’est l’exemple de la région de Ségou, Mopti où les lycées privés  n’ont eu  aucun élève orienté tout simplement parce que les publics étaient en mesure de répondre au besoin.  L’une des mesures qui a le plus fait circulé la rumeur est le fait  qu’aucun transfert n’est  accepté entre deux écoles privées au sein d’une même académie. Cette mesure consistait à minimiser les transferts souvent initiés par des promoteurs eux-mêmes dans le souci de gagner encore plus. Ainsi, nous avons pu vérifier que certains promoteurs ont vu leur longue liste de transfert rejeté  dans les académies. Cependant, nous avons également  constaté sur le terrain que tous les transferts d’une académie à une autre ont été accordés sans difficulté pour les nouveaux élèves.

Les établissements privés une source d’enrichissement

Désormais, le masque est tombé pour beaucoup de promoteurs d’écoles privées qui ont fait de leurs écoles un fond de commerce, sinon comment comprendre que beaucoup d’écoles peinent  à payer le personnel enseignant ou ferment  tout simplement leur établissement pour faute de subvention.  C’est ce qui explique la déroute de l’éducation malienne. Pour l’argent ils sont prêts à tout. Mais ce que beaucoup ignorent, c’est que le  gouvernement n’a pas l’obligation d’orienter des élèves dans un établissement privé. C’est en fonction du besoin que les privés sont sollicités mais hélas ! On ne le comprend pas comme ça. Mais, on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs et il est grand temps qu’on comprenne que les intérêts de l’Etat sont au dessus des intérêts personnels en tout cas, si on veut léguer une école digne de ce nom à la génération future.

AS

source : SOLONI

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