Au Mali, depuis les évènements de janvier et de mars 1991, l’éducation est allée de mal en pis jusqu’à ces dernières années. La déliquescence de l’éducation au Mali puise ses fondements dans la politisation de l’école malienne aux fins de conquête du pouvoir, surtout à la veille de l’ouverture démocratique. Malgré le triomphe de la révolution de janvier à mars 1991, presque tous les efforts ont été vains pour ramener la paix, la sécurité et la stabilité au sein des espaces scolaires et universitaires. A tous les niveaux, dans tous les ordres d’enseignement, on a assisté à une baisse inquiétante des niveaux des apprenants. C’est l’avenir même du pays qui en a été menacé. L’école malienne a ainsi fait une traversée du désert. Aujourd’hui, avec l’élection d’Ibrahim Boubacar Keita, l’espoir renaît quant à des perspectives meilleures pour l’école malienne.
Après une relative stabilité au sein de l’espacée scolaire, le président de la République, dans ses vœux de nouvel an, a réitéré sa détermination à honorer ses engagements électoraux, en relevant l’essentiel des défis au nombre desquels ceux liés à la réorganisation des espaces scolaires et universitaires. Dans ce sens, le président de la République a mis l’accent sur un certain nombre d’aspects qui permettent, selon lui, de redonner à l’école malienne ses lettres de noblesse et son lustre d’autant. Il s’agit en effet d’une vaste et ambitieuse reforme de l’éducation au Mali. En témoignent les différentes composantes dudit projet. Le contenu ? Appréciant les performances de l’année qui vient de s’écouler, le président de la République a dit : « en matière d’éducation, nous devons nous réjouir du bon déroulement de l’année scolaire 2013-2014… « À ce titre, IBK a rappelé l’organisation partielle des examens à l’intention des réfugiés du camp de Mauritanie. Pour le président de la République l’année scolaire 2014-2015 s’annonce sous de bons auspices.
Ainsi, le gouvernement, sous l’impulsion du président de la République, entend engager un vaste programme de réformes, de réalisation d’infrastructures, de formation, de recrutement d’enseignants, mais aussi de relecture des textes. Aussi, des avantages financiers tendant à motiver et récompenser les efforts des enseignants sont prévus. Ainsi, en ce début 2015, tout est mis en œuvre pour ramener une stabilité jamais, comme depuis les évènements de janvier à mars 1991 à l’école malienne. Cette ambition est à la fois grande et noble. Sa concrétisation viendra, à coup sûr, répondre à une aspiration profonde de la population. En parlant spécifiquement du contenu de cette vaste réforme, il faut noter entre autres : la construction, la réhabilitation et l’équipement de 1250 salles de classes et le recrutement de près de 4072 enseignants pour tous les ordres d’enseignement.
En ce qui concerne l’enseignement supérieur, il est prévu la revalorisation de la grille salariale du personnel enseignant et de chercheurs, l’institution d’une prime spéciale d’encadrement, l’organisation des concertations sur l’enseignement supérieur, la rentrée solennelle des établissements par la tenue, pour la première fois, de leçon inaugurale, la poursuite de la construction du complexe universitaire de Kabala, la relecture du cadre juridique et institutionnel de l’enseignement supérieur, l’élaboration d’un cadre d’éthique et de déontologie de l’enseignant et du chercheur. L’un des rêves du président de la République, c’est la création à Tombouctou de l’université internationale, considérée comme le symbole de la cohésion consolidée et de la réconciliation du peuple malien dans toute sa diversité. Le projet que le président Ibrahim Boubacar Keita entend mettre en œuvre pour remettre l’éducation malienne en ordre de compétition au plan international est très ambitieux et attendu. Unissons nos efforts et intelligences pour appuyer et encourager cette initiative salvatrice.
Sinaly
source : Le Pouce