Parti du gouvernement pendant que les délestages infinis prenaient forme, la sortie de sa remplaçante paraissent en phase avec les griefs ayant prévalu à sa démission fracassante.
Depuis le mois de Mai, la tête du prédécesseur de Bintou Camara était mise à prix : certains exigeaient sa démission tandis que d’autres espéraient une interpellation du CNT. Au final, l’ancien ministre Lamine Seydou Traoré démissionna au nom des contraintes structurelles. Il disait avoir rendu le tablier pour INCAPACITÉ de réorganiser l’EDM aux fins de relever les défis et satisfaire les Maliens dans leurs besoins croissants d’énergie de jour en jour.
Aussi, il avait maintes fois sollicité l’arbitrage du chef de l’Etat mais en vain. À ce jour, personne ne se souvient des 6 milliards débloqués par Assimi GOITA en Mai dernier : l’ampleur des délestages fait débat et la grogne sociale est bien visible et proportionnelle aux désagréments infligés aux consommateurs. Si le président du Mali voit que son geste n’a pas atténué la distribution électrique, il devrait logiquement avoir froid dans le dos avec les révélations faites par son ancienne collaboratrice du Palais qu’il a placée aux commandes du ministère de l’énergie.
Démissionnaire aussi pour avoir été buté à “un haut placé” dans sa volonté de limoger le D.G d’Energie du Mali d’alors, le temps a fini par le donner raison. En moins de 2 ans, le Mali se retrouve avec 3 administrateurs de l’entité dédiée à la desserte électrique. Les plans solaire, éolien et hydroélectrique, que mettait en place Lamine Seydou, est finalement la même recette avouée par la ministre Bintou Camara dans le remède présenté à la nation. La nouvelle patronne du département mettra en avant par ailleurs les détournements de carburant allant jusqu’à proposer une alternative moins coûteuse, admettant du même coup le déficit abyssal d’Énergie du Mali. Comme quoi, les dysfonctionnements structurels empêchant sa pleine capacité opérationnelle, les changements attendus par le peuple malien refont surface près de 5 mois après sa démission.
Désormais, celle qui est chargée de conduire la réorganisation du monde de l’électricité est confrontée aux difficiles options d’augmenter substantiellement le prix du KW, de supprimer la faveur de 10% de consommation payable que les travailleurs de la société utiliseraient à des fins spéculatrices, combattre les recrutements par affinités amicales ou parentales, investir dans l’achat de nouveaux équipements, entre autres.
Quoi qu’il en soit, la fin d’année s’annonce mouvementée pour le gouvernement CHOGUEL 2 qui vient juste d’atteindre ses 100 jours.
A KEÏTA
Le Témoin