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EDM-SA : DANS LA PERSPECTIVE DE LA PERIODE DE POINTE

La période critique – celle de forte canicule – débute déjà, et avec elle s’impose la nécessité de s’assurer du bon fonctionnement des structures de production d’électricité. La société Energie du Mali (EDM-SA) a donc initié une inspection sur deux jours de certains de ses sites majeurs. La visite, qui s’est déroulée les jeudi et vendredi de la semaine dernière, était conduite par le président du Conseil d’administration d’EDM-SA, Ibrahim Boubacar Daga, accompagné du directeur général, Doroh Berthé.

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La première étape de la visite concernait les centrales électriques de Balingué et de SOPAM à Bamako. La seconde, les installations de Sélingué. « Nous effectuons ces tournées pour vérifier l’état de nos infrastructures avant la période de pointe. Nous voulons être au maximum de notre capacité pour répondre à la forte demande de consommation allant de mars à juin. Ce que j’ai vu m’a satisfait », a indiqué Ibrahim Boubacar Daga.
La principale incommodité à laquelle sont confrontées les centrales de Balingué est paradoxalement d’ordre environnemental. Les éléments en cuivre des équipements sont attaqués par la pollution de l’air causée par les industries de tannerie installées tout près des centrales. « La corrosion engendrée sur les fils conducteurs non protégés par une gaine par cette pollution constitue pour nous une lourde perte aussi bien matérielle que financière sans compter sur les risques qu’elle amène pour la santé du personnel », a déploré le directeur général, Doroh Berthé.
Cette nuisance environnementale ne date pas d’aujourd’hui, a relevé le président du Conseil d’administration. « Certains diront que les deux sites contribuent à l’économie nationale, mais je pense qu’on ne peut pas comparer une tannerie à une centrale qui fournit l’énergie indispensable au fonctionnement de nombreuses unités industrielles. Accepter une situation qui sacrifie l’énergie équivaut à sacrifier le pays. C’est pourquoi j’invite les autorités dûment informées à prendre les mesures idoines pour sauvegarder cette indispensable ressource », a insisté Ibrahim Boubacar Daga.
Par ailleurs, au niveau de la première unité centrale de Balingué, baptisée DEUZ, dans la zone industrielle, deux groupes sur les quatre en fonction sont en cours de réadaptation pour fonctionner au fuel lourd à la place du gasoil actuellement utilisé et qui est plus cher. Le coût d’exploitation sera notablement réduit du fait de cette conversion. Du matériel de pointe est également installé pour faciliter l’exploitation. Il concerne notamment un système de refroidissement, deux boosters et une chaudière destinée à fluidifier le fuel lourd qui va récupérer la chaleur pour produire de l’électricité.
A côté de la centrale baptisée BID (Banque islamique de développement) à Balingué, deux groupes fonctionnant avec du fuel lourd sont en cours d’installation. Une nouvelle station cuve est également prévue dans ce projet. Elle va renforcer le système de stockage de production combustible (4000 mètres cubes de fuel lourd). Ces nouvelles dispositions amoindriront le coût d’exploitation et de production d’électricité.
A Sélingué, deux des quatre groupes de 11,9 MW chacun) ont déjà fait l’objet de révision. Les deux autres de la même capacité sont en train de subir leur révision décennale. L’aménagement du barrage de Sélingué sur le Sankarani, un affluent du fleuve Niger, vise à assurer la production d’énergie acheminée sur Bamako par une ligne de 130 km de longueur. Le lac de retenue formé par un barrage de 2 200 m de longueur et 23 m de hauteur a une capacité totale de 2 milliards 166 millions de mètres cubes d’eau dont 1 milliard 930 millions « utiles ».

Alhoudourou A. MAÏGA

source : L Essor

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