Les dieux du malheur ont-ils donc choisi notre pays pour en faire un théâtre de spectacles rocambolesques ? En tout cas, il est presque certain que notre pays le Mali est tombé dans un bourbier politico sécuritaire où seuls dansent les démons de la division.
Depuis maintenant trois ans, le Mali traverse une crise que les politologues trainent à déchiffrer.
De la fameuse incursion des jeunes officiers sur la scène politique, à la très récente attaque terroriste de « La Terrasse », nous sommes dans un tourment indescriptible.
IBK a-t-il vraiment les moyens de rassurer les Maliens qui lui ont fait confiance avec l’un des scores les plus honorables ? Cette question occupe l’essentiel des débats dans les salons feutrés de la capitale et dans la plupart des chancelleries. En clair tout le monde attend de voir pour être convaincu. Mais sur le terrain, la réalité sème le doute dans nos cœurs et nos esprits. Notre assurance viendra désormais de la capacité d’anticipation de nos autorités au plan politique et sécuritaire.
Sur le plan politique, IBK apparait comme un homme seul. Son parti qui désormais se retrouve plongé dans une guerre de leadership est moins préoccupé par la survie du régime que par les intérêts sordides de quelques imposteurs incapables de mobiliser même dix chèvres dans leur propre circonscription.
Il est clair qu’au plan politique, le challenge est perdu.
Au plan sécuritaire, faisons économie de certains détails gênants.
En toute vérité, l’Etat du Mali dispose du répertoire de tous les ténors de cette nébuleuse djihadiste. Ceci est à l’actif des services de sécurité. Mais le vrai problème se situe au niveau de la gestion géostratégique et diplomatique.
Il nous faut un Etat fort et crédible pour appuyer les initiatives de nos forces de sécurité. L’exploit réalisé la semaine dernière par les hommes du Général Diawara qui ont réussi à anéantir l’un des membres du commando de La Terrasse, est à saluer. De tel prouesses sont à saluer et à encourager dans la situation lourde de menace que nous traversons. Il est vrai que nous ne pouvons en aucun cas nous passer du soutien de nos amis Français et autres, mais il est essentiel pour le Mali, de compter d’abord sur ses propres ressources. Nous avons les hommes, il nous faut le mettre en valeur.
A NIAGALY
source : La Dépêche