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Editorial : Le droit de ne pas respecter les droits des citoyens

Le nouveau mode opératoire (Assassinats ciblés et pillage systématique) devenu une marque déposée du Mnla et alliés par la force des choses, est en train de jeter sur les routes de l’exode des milliers de personnes innocentes dans le nord.

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Depuis un certain temps, les enlèvements, le pillage systématique et les assassinats ciblés sont monnaie courante dans le septentrion. De quoi saboter la signature très solennelle de l’accord de paix du 15 mai dernier.

Le chef de fraction de Tabago, cercle d’Ansongo a été enlevé, lundi dernier par des hommes armés jugés proches du Mnla. Les assaillants ne sont ni poursuivis ni identifiés par les forces de Sécurité stationnées dans la ville (Minusma et armée malienne).

Les ressortissants de Goundam à Bamako dénoncent le même état de fait qui, selon eux, a atteint des proportions inquiétantes. A telle enseigne que ceux qui ont décidé de rester dans leur terroir optent pour l’auto-défense. Mais à l’impossible nul n’est tenu. Dépourvu de moyens et d’assistance, ces populations ne savent plus où donner de la tête.

Plusieurs associations de ressortissants ont déjà dénoncé la mollesse de l’Etat qui ne fait rien pour arrêter le massacre de populations civiles dans le nord.

Pis encore aucune organisation internationale dite des droits de l’Homme n’a dénoncé les exactions des groupes armés rebelles sur des pauvres civils désarmés. En revanche, ces organisations ont vite fait de coller à l’armée malienne des peccadilles dans un passé récent.

Or, le sentiment de l’abandon de l’Etat du Mali se développe de plus en plus chez les habitants du nord du pays depuis la recrudescence des attaques et autres assassinats ciblés. Même si Bamako n’a pas toutes les cartes en main, le minimum pour ces Maliens, qui n’aspirent qu’à la paix et à la quiétude, est de bénéficier d’une assistance de leur pays ; un droit fondamental des citoyens, surtout en période de crise. Pourtant cette disposition est violée sans fioriture par l’Etat même. Alors question : l’Etat a-t-il le droit de ne pas respecter les droits élémentaires des citoyens qu’est la sécurité ? Auquel cas, que va-t-il rester de l’Etat ?

Alhassane H. Maïga

source : Le Matin

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