De tous les scenarii catastrophes, celui de la faim est le moins le rigolo. Il est moins rigolo surtout quand on a la possibilité de l’éviter et que l’on n’agit pas. Après une pluviométrie capricieuse et une campagne agricole jugée moyenne à bonne par rapport à l’année précédente, il se trouve des populations qui n’ont rien produit dans certaines zones du pays. Parmi-elles, il y a quelques 700 000 bouts de bois de Dieu qui sont tellement sous pression qu’ils ne peuvent attendre jusqu’à la période de soudure. Du moins si l’on prend le ministre-commissaire à la sécurité alimentaire aux mots. Selon lui, cette année est particulière en termes d’insécurité alimentaire. Mais les craintes du gardien du grenier national est qu’à ce jour, les stocks d’intervention et de souveraineté de l’Etat sont à un niveau bas et même très bas. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, il ne manque pas une occasion pour attirer l’attention des plus hautes autorités sur l’urgence. Il estime cependant, que le gouvernement est entrain de prendre des dispositions. Mais quand on connait la lourdeur de notre administration, il y a de quoi avoir peur. Les hommes et le bétail attendent un clin d’œil de l’Etat et de ses partenaires de toute urgence.
En effet, la situation de l’année 2017 a fortement entamé la robustesse du dispositif national de sécurité alimentaire. C’est ainsi que consécutivement à la mise en œuvre des activités du Plan National de Réponse 2017, les capacités d’action du dispositif ont été affaiblies. A cet égard, le Stock National de Sécurité Alimentaire, le Fonds de Sécurité Alimentaire ainsi que le Fonds Commun de Contrepartie ont tous un besoin de reconstitution, en vue de garantir la pérennité et l’efficacité du dispositif de sécurité alimentaire. De toute urgence l’Etat doit agir et mobiliser les quelques 19 milliards de nos francs nécessaires pour subjuguer les effets de la mauvaise pluviométrie et sauver les quelques 2 millions de personnes vulnérables en périodes de soudures et de toute urgence apporter une assistance alimentaire aux 700 000 personnes qui ne peuvent attendre. Si cette aide n’intervient pas à temps, il craindre que l’insécurité dans le nord et le centre du pays ne deviennent les cadets des soucis des autorités.
Pour sûr, le Ministre-commissaire à la Sécurité alimentaire se veut rassurant que l’Etat a les moyens de venir à bout de la situation. Alors qu’il bouge et qu’il se meuve, les populations attendent.
Dieu veille !
Harber MAIGA
Par Azalaï-Express