Encore un crime impardonnable et imprescriptible ! La CMA, ennemi irrédentiste, séparatiste et indépendantiste, pion sans vergogne de l’impérialisme et du néocolonialisme sorti des cuisses de la France, alliée des terroristes, des narcotrafiquants et des djihadistes, a de nouveau lâchement assassiné des populations innocentes à bord du mythique bateau Tombouctou qui n’a rien d’un navire de guerre.
Tuer froidement et avec horreur des innocents ne saurait jamais être une opération de Saint-Esprit, ce serait toujours une équipée démoniaque contre laquelle il faut se dresser avec stoïcisme, y faire résolument face, avec une détermination citoyenne combattante, avec une pieuse bravoure à même de vaincre tous les psychopathes du profit. Nous sortons d’un immense deuil de trois jours. Ce n’est jamais de gaîté de cœur qu’aucune autorité décrète la mise en berne du drapeau national sur les édifices publics, mais la douleur est plus grande quand elle est causée, non pas par des cataclysmes, mais par des démons aux traits humains. Ne nous leurrons pas, attendons-nous à d’autres crimes, plus odieux les uns que les autres. Pas que nos forces armées et de sécurité ne sont pas à la hauteur. Que non ! Mais parce que l’ennemi bien connu, la France impérialiste, nous impose une guerre non conventionnelle, pour préserver ses intérêts vitaux. En jetant son dévolu par les mains damnées de la CMA sur le Tombouctou et sur le camp Firoun de Gao, elle use ses dernières minutieuses. Il faut rappeler que Gao, c’est l’ancienne grande région du nord du Mali, mais pas que. C’était, il y a seulement moins de cinq ans, la plus grande base militaire de la France en dehors du territoire français. Ce n’est pas pour rien qu’Emmanuel Macron, fraichement élu Président de la France en 1917, a réservé son tout premier voyage à l’extérieur à Gao, pas au Mali, on le comprend. La France a perdu Gao, Ménaka, et bientôt Kidal. Ses forces d’occupation, Serval, Barkhane, G5-Sahel et Takuba, ont échoué dans leurs missions de décimation des populations au centre du Mali, et elle perd le Niger et son uranium. Last but not least, sa Minusma va faire place nette en dégageant du Mali, définitivement au plus tard le 31 décembre de cette année, rien à faire. C’est en ne perdant pas de vue cette réalité qu’il faut lire l’attaque criminelle du Tombouctou.
Malheureusement, la France dispose de collabos (‘’kollabos’’) dans notre pays. Avec un cynisme toujours calculé, de tous les incidents, ces derniers ne cherchent autre chose qu’à incriminer les autorités et les Forces Armées et de Sécurité nationales qu’ils ont méthodiquement détruites hier pour les besoins de leur cause. Ce qui a fait naître pour les citoyens de Gao et des régions du Nord, depuis belle lurette, qu’ils ne sont pas importants pour le pouvoir central de Bamako. Certes, concernant les deux attaques du bateau Tombouctou et du Camp militaire Firoun, les informations circulaient bien avant, sans réactions. Mais est-ce une raison de charger les FAMA de tous les péchés d’Israël et de leur coller la malédiction du bouc émissaire ? S’il y a des défaillances, des négligences mêmes, la hiérarchie militaire est suffisamment apte à traiter tout cela selon les règles. Prenons garde de ne pas jeter nos forces armées et de sécurité, épines dorsales de la nation, aux gémonies. L’armée malienne est vaillante, elle est aguerrie. Dès les premières années de l’indépendance, des perfidies l’ont engagée dans des combats qui font qu’elle est dans la sous-région la plus apte à guerroyer. C’est l’armée nationale du Mali qui a pu capturer le célèbre Commandant Marhaba, considéré comme un foudre de guerre qui avait fait ses preuves au Liban, en Afghanistan, dans tout l’Orient, envoyé au Mali pour enfin opérer la partition de notre pays. Autre rappel : Charles Taylor n’avait-il pas accepté de déposer les armes à condition que sa sécurité soit garantie par l’Armée malienne ? Ceux qui prétendent que c’est la première fois dans l’histoire du Mali qu’un bateau a été attaqué mentent évidemment. C’est à bord d’un bateau attaqué que feu le lieutenant-colonel Seydou Moussa Diallo a été grièvement blessé en assumant son rôle de soldat. Rappelons aussi l’épique bataillelivrons par un certain colonel Assimi Goïta à bord d’un bateau, lorsqu’il a été en mission dans le village de Toguéré Coumbé encerclé depuis six mois par une horde enragée de terroristes, pour livrer aux populations 25.000 tonnes de vivres et libérer 17 gosses pris en otage. Mission accomplie avec une réussite historique le 05 octobre 2018 ! Le Chef d’état-major général des Armées, général Oumar Diarra, est sur le terrain depuis vendredi, au nom de son serment de vaincre pour la patrie ou mourir sur le champ d’honneur. À Bamako, certains sont dans des luttes politiques et de pouvoir, comme propriété, au lieu des questions de sécurité. Qu’ils se réunissent nuitamment à Magnambogou pour comploter pour leurs commanditaires, on n’en est pas surpris. Mais qu’ils développent des communications pour demander au Président de la Transition de se rendre sur le terrain, auprès des populations, c’est à ne rien comprendre aux questions militaires. Que nos autorités se méfient comme de la peste de ces opposants dans leurs intrigues. Leurs combinaziones politiques ne visent qu’à fragiliser les FORCES POUR LE CHANGEMENT. A quelle fin ?
Amadou N’Fa Diallo
Le National