Parmi mes petits amis, il y en a un tout mignon et grand dévoreur de bonbons. Il reste chez moi, tant qu’il n’a pas son «quota» fixé par son imaginaire et sa gourmandise d’enfant. Quand je lui dis ; «Ta so» (vas à la maison), il me regarde à peine. Et du haut de ses 3 ans, il me répond ; Nté ta so (je refuse de partir à la maison) !
Et là les négociations commencent, suivies de «menaces-chantages» quand les négociations s’avèrent inefficaces… Cette histoire est vraie. Elle est aussi vraie que celle de la France qui refuse de rappeler son ambassadeur au Niger, récusé par les autorités du dit pays. La ressemblance de la France avec mon petit ami s’arrête là. Dans le refus de partir, alors que l’hôte demande de partir.
Déjà, malgré son jeune âge, mon petit ami est conscient qu’il est chez moi et qu’il a un chez lui. Il sait comprendre quand il exagère. Et il sait surtout que s’il part, quand il reviendra et me dira bonjour avec un grand sourire, il aura des bonbons.
Aussi, à cet âge, je doute qu’on ait conscience du sentiment de dignité. Mais on est tout amour. Quand la dignité est flexible, on ne parle plus de dignité, mais de duplicité. Et quand elle est en mode absence, on parle de vaine arrogance. Je ne sais à quel jeu joue la France par ce pseudo bras de fer. Diversion ? Bêtise ?
Et malgré tout ça, certains Africains refusent encore de voir la réalité de cette condescendance, de ce mépris immonde envers nous. Ah, la démocratie et blablabla. Tchhhiiippp à eux, incapables de ressentir la peine, les souffrances de leurs «démos». Faut-il en rire ou pleurer ? Mais, quelle misère !
KKS
Source : Le Matin