Maliba a désormais 62 ans, vive le MaliKura ! A 62 ans, l’homme a atteint la maturité. Il n’est plus à la charge d’aucune personne. Après avoir soufflé ses 62 ème bougies, le Mali est-il finalement indépendant ? Dans un passé récent, répondre à cette question relevait d’une gymnastique. Mais aujourd’hui, on peut aujourd’hui sans se tromper répondre par l’affirmatif.
Faut-il le rappeler que le Soudan Français accédait à l’Independence le 22 septembre 1960 ? Après cette date, le président Modibo Keita demandait aux troupes françaises de quitter toutes les bases qu’elles occupaient en territoire malien. L’armée malienne naissait suite à ce départ des troupes coloniales, une armée qui était le gage de la souveraineté du Pays.
Après 60 ans, le Mali à l’instar de la plupart des Etats africains, surtout subsahariens, restaient sous les ordres de l’ancienne métropole, qui décidait de tout (élections, gestions du pays, le mode de gouvernance, etc.) à telle enseigne que certains par ironie, ne manquent plus de qualifier nos dirigeants de gouverneurs ou encore des sous-préfets. Au fond, cette manière de voir les choses n’est pas aussi ridicule que cela parait à la première lecture. L’indépendance qui a été saluée à ses premières heures avec beaucoup d’optimisme, s’est révélée être un mirage.
Revenons au Maliba qui fait l’objet de notre analyse de cette semaine. De l’indépendance à nos jours, tout montre à suffisance que la situation échappait au contrôle des autorités.
Aujourd’hui, les choses semblent changées et le Mali peut se vanter d’avoir amorcer le chemin de l’indépendance.
La chronique maladie du Mali qui était l’épineuse question du nord laissant libre cours aux rumeurs à cause de la position ambigüe de la France, est totalement guérie. La France a été chassée du Mali. Gaillardement débout, le Mali tient à la France et tous ceux qui tentent de piétiner sa souveraineté et sa dignité. Seul contre tous, le Mali défend sa position sans crainte ni complexe. Les choix des partenaires, la réorganisation de son armée, la gestion de la chose publique ; le Mali ne compte avoir des ordres de la part de personne. Et quoi qu’on dise, le Mali par son audace a fini par imposer le respect.
Même si les festivités du 22 septembre se sont passées dans la modestie, nul n’ignore où qu’il se trouve sur la planète, que le Mali a tracé sa voie. Une voie de liberté et de vraie indépendance.
Amadingué SAGARA