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Edito : Vaincre Kouffa n’est qu’une question de mois

Enfin, les lignes commencent à bouger dans la lutte contre le phénomène Kouffa. Il s’agit là de stabiliser le centre du Mali en proie à l’insécurité depuis un certain temps avant le premier tour de la présidentielle prévue le 29 juillet. La nouvelle approche, c’est de faire subir pour ne pas subir. Cela nécessite l’anticipation. Il faut aller à la recherche des quartiers généraux des terroristes partout où ils se trouvent et les neutraliser.

L’aventure sera, pour le moment, jouée par le Mali et le Burkina Faso car ce sont les deux pays qui subissent le plus les affres des ennemis de la paix. Au Mali, l’insécurité est quotidienne ; au Burkina Faso les villages frontaliers avec le Mali et Ouagadougou reçoivent parfois  la visite des terroristes.

C’est d’ailleurs suite à l’attaque de la capitale Burkinabè par des hommes de Iyad que la validation de la  nouvelle mesure a été accélérée. Lundi lors d’une rencontre avec le Ginna Dogon, association malienne pour la promotion et la protection de la culture dogon, le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta a annoncé le projet suite aux doléances du président de Ginna Dogon parce que le pays dogon est de nos jours le nid de l’insécurité qui a impacté sur les récoltes, les foires, le pâturage…

IBK et Kaboré ont convenu des mesures draconiennes. En marge de démanteler les bases arrières des terroristes, les forces armées des deux pays auront pour mission de traquer tout individu  suspect. Cela renforcera les dispositions déjà en cours, c’est-à-dire la  restriction au sujet de la  circulation des engins à deux roues et des pick-up. Le port d’arme sera aussi bientôt interdit. Seules les forces armées et de sécurité seront habilitées à le faire. Et toute personne qui sera prise en détention d’arme sans autorisation sera sanctionnée sans état d’âme.

La nouvelle est rassurante et l’on peut se dire que sa  matérialisation se concrétise déjà sur le terrain avec le séjour du premier ministre dans le centre précisément dans la région de Ségou où Soumeylou Boubey Maïga a annoncé le redéploiement des forces armées et de sécurité dans la zone qui sera entièrement sécurisée dans quelques semaines. Les mêmes dispositions sont aussi prises pour les quatre cercles Dogon.

La tenue de l’élection présidentielle dépend de la stabilisation du centre. Majorité, opposition, société civile, tout le monde est obligé de conjuguer les efforts pour la cause. Cette phase est une étape importante du G5 sahel dont la base militaire se trouve au Mali précisément à Sévaré (région de Mopti). La naissance de la force purement africaine est partie d’un constat. Du Mali, l’insécurité s’est étendue sur le sahel et sans synergie d’action les pays seront tous envahis par les forces du mal.

IBK a promis au dogon que la problématique Kouffa ne sera qu’une question de mois. La fin justifie les moyens. Osons croire que le Président a les moyens de sa politique. En tout cas, l’avenir du Mali et de la sous-région dépend de la résolution de cette crise.

Boubacar Yalkoué

Source: Le Pays-Mali

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