L’attaque meurtrière perpétrée, la semaine dernière, contre les éléments des forces de sécurités maliennes (FAMA), de la Coordination des mouvements armés de l’Azawad (CMA) et de la Plateforme dans le cadre du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) prévu par l’Accord pour la Paix et la Réconciliation Nationale issu du processus d’Alger, a touché le cœur de tous les Maliens. Cet acte horrible, barbare et lâche replonge le Mali dans la terreur et le désespoir total.

Force est  de reconnaitre qu’il s’agit là d’un acte de sabotage perpétré par les ennemis de la paix au Mali. De la manière dont cet acte a visé le MOC, il faut comprendre  finalement qu’il y’a des gens contre la paix et la réconciliation. La France et sa protégée la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), constituent une zone d’ombre. Par-delà, d’autres groupes mal intentionnés semble sur la voie de se faire entendre par tous les moyens.

Pour ce qui est de la Coordination des Mouvements de l’Azawa (CMA), il y’a  anguille sous roches. La première piste d’explication ne lui est pas favorable. Un véhicule du MOC, enlevé à Kidal le fief de la CMA, et  une semaine après piégé dans le camp du MOC à Gao.

Le doute plane aussi sur les forces étrangères notamment l’opération Barkhane. Comment comprendre aussi qu’à chaque fois ce sont  les forces armées du Mali qui sont attaquées  dans les zones du nord où elles coopèrent avec d’autres, mais jamais les forces françaises engagées dans le nord ?  Finalement ceux qui affirment que tant que la France n’aurait pas fini d’extraire dans le nord du Mali, le Mali n’aura pas la paix, n’ont pas tort. La mise en place du Mécanisme Opérationnel de Coordination, MOC, dérangerait-elle la France dans ses mouvements au Nord ?

Avant l’attaque, nous savons que la jeunesse de Gao s’était farouchement opposée à la venue des combattants de la CMA sur son sol. Et si on avait écouté cette brave jeunesse de Gao, l’attaque odieuse n’aurait peut-être pas eu lieu. Donc cette tragédie donne malheureusement raison à la jeunesse de Gao.

En tout cas, il revient aux Maliens de savoir que la paix totale au Mali n’est pas pour maintenant, car la vraie rébellion n’a jamais existé au Mali. Le problème du Nord Mali, c’est bien une question d’intérêt. Il revient aussi aux Maliens d’avoir un sens élevé de patriotisme. Voilà ce dont on a besoin maintenant. Le gouvernement,  les leaders de l’opposition, la CMP,  les forces armées et de sécurité du Mali,  les mouvements de l’Azawad, la plateforme, la société civile… personne ne pourra sauver seule le Mali. Cela exige de chacun le patriotisme, l’esprit de synergie. Cette volonté, elle est bien déjà en marche avec le rassemblement ‘’Nous sommes le Mali’’.

Aliou Touré

Source : Le Democrate