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Edito : Se rappeler pour reconquérir

Lorsque, en septembre 2012, Patrice Gourdin s’interroge : « Géopolitique du Mali : un Etat failli ? », il trouve qu’Albert Bourgi, professeur de droit public à l’université de Reims avait déjà déclaré, péremptoire : « Mali, l’effondrement d’un mythe. »

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Effectivement, les débuts de l’année furent durement ressentis par notre peuple. L’intervention française, le 11 janvier 2013, a permis de renouer avec l’espoir. Certains en ont conclu : « Sans la France, les barbus seraient à Bamako. » L’assertion ne manque pas d’être plausible. Elle n’est, cependant, pas évidente.

Avec le recul, une saine analyse permet de relativiser ce que fut l’Opération Serval. L’on a beaucoup insisté sur un succès français.

Du coup, l’on a occulté le sacrifice consenti au sol par nos forces armées avec, ce jour, à leur tête, des officiers ayant pour noms : Didier Dakouo, Abbas Dembélé, Kassim Goïta, Elysée Daou et Pascal Berthé. Le 10 avril, de 8  h à 16 h, rompant avec la tradition des «  replis tactiques », ils tiennent tête à l’ennemi. S’ils décrochent, le soir tombé, c’est moins par manque de bravoure que parce qu’ils sont à court de munitions.

Le lendemain, brusquant le calendrier qu’il s’était initialement fixé, François Hollande décide de l’entrée en guerre de ses forces contre les djihadistes. Grâce à l’appui aérien français, notre armée repousse les agresseurs, libère les villes de Tombouctou et de Gao, seraient entrées dans Kidal si l’accès à cette ville ne leur avait pas été interdite.

Ce rappel, trois ans après les faits, pourrait paraître anachronique. Cependant, il ne l’est pas si l’on envisage l’engagement de nos troupes contre les djihadistes et autres narcotrafiquants  sous l’angle d’une indispensable résistance à mener pour recouvrer notre souveraineté.

Cet engagement sera suivi par d’autres faits qui prouvent que nous possédons des ressorts. A trois reprises la jeunesse de Gao a donné l’exemple, d’abord, contre les forces internationales ; ensuite, contre le MNLA qu’elle a bouté hors de la ville ; enfin, récemment, contre l’installation, aux forceps, des autorités intérimaires.

Nous n’avons à désespérer ni de notre armée, ni de notre jeunesse, ni de nous-mêmes. Il nous incombe de guérir la Patrie du fait d’être « l’homme malade de l’Afrique occidentale ». Donnons-nous les moyens d’engager la seconde bataille de l’Indépendance pour signifier leur congé à toutes les forces étrangères : pour reconquérir le droit de penser par nous-mêmes et pour nous-mêmes.

LA REDACTION

Source: Le Sursaut

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