Le Mali de Modibo Keita tombe, chaque jour, trop bas sous le règne du Président IBK. L’humiliation est devenue le quotidien de ce pays pourtant très respecté il y a quelques années. Des actes peu orthodoxes sont menés par certains citoyens sous l’œil impuissant des autorités.
Après Kidal, où les enfants gâtés de la République ont brulé le drapeau, le Mali vient d’être humilié à Niono par les pratiques de certains de ses fils. Le jeudi dernier, nombreux sont les Maliens qui ont été déçus, sidérés de constater avec le plus grand regret l’assassinat du commissaire de police, Issiaka Tounkara, par une foule en colère. Le commissariat a été saccagé, des véhicules incendiés… Pis, le corps du défunt commissaire a été bêtement filmé et publié sur les réseaux sociaux par certains des manifestants. Non, la barbarie est de trop ; le seuil de l’acceptable a été franchi ! Le Commissariat de police est au service de la population, pour la sécurité de la population. Et si cette population n’est pas satisfaite de la gouvernance de sa police comme celle de toute autre autorité, elle a le droit de manifester, mais dans les règles de l’art, sans violence. Ce qui s’est passé à Niono est déplorable, il est la faute d’un manque de vision des plus hautes autorités. Pourquoi faire revenir le commissaire dans la même ville où il a été contraint de quitter par la manifestation populaire ? Cela est une faute de la hiérarchie policière. Du côté des manifestants, ils ont simplement exagéré. On peut bien manifester, réclamer le départ du commissaire sans tomber dans cette forme de violence qui a causé des dégâts humains et matériels. Mais que reste-t-il de l’autorité de l’État après cet incident ? Rien. Il faut le dire, l’autorité de l’État se meurt avec IBK. Les citoyens ne craignent plus l’autorité du fait de l’impunité. Le laisser-aller est tellement avancé qu’on se demande si l’on est sous le règne d’un certain Ibrahim Boubacar Keita qui a promis de restaurer l’autorité de l’État. L’Assassinat du commissaire Tounkara devrait servir de leçon pour le régime en place pour faire régner cette autorité. Oui à la liberté de manifestation, mais il faut du respect à ceux qui ont la lourde charge de gouverner ! On doit préserver les acquis démocratiques, respecter les libertés constitutionnelles, mais ne jamais encourager les violences dans la pratique de ces libertés. Pour éviter un autre événement malheureux comme le cas du commissaire Tounkara (que Dieu nous en préserve), l’État doit punir ce qui s’est passé à Niono. Les policiers, même s’ils n’ont pas bonne presse, ne sont pas les ennemis de nos populations. Ils sont, au contraire, au service du peuple et doivent être considérés comme tel.
Enfin, il faut nécessairement la restauration de l’autorité de l’Etat pour que ce Mali soit. Il convient désormais que l’autorité soit crainte et respectée.
Boureima Guindo
Source: lepays