Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Edito : on n’aime pas les textes !

Cela est le propre du malien, on n’aime pas la police, la gendarmerie, par ricochet la justice.

 Moustapha Diawara journaliste presse tikan

Toute affaire passée devant ces autorités constitue une humiliation pour la famille. Un affront à laver.

C’est pourquoi, on n’hésite point à maudire des commissaires de police, des chefs de brigade et des magistrats. Au pire des cas, on leur souhaite une fin dans le malheur. Sinon le drame à leurs progénitures.

Rarement, on est amené à avoir une présence d’esprit que ces chefs, ou autorités ne sont que des exécutants. Plutôt qu’ils ne font que l’application des textes que nous-mêmes, avons voulu, à travers nos élus et nos parents qui sont au sein de l’administration.

Autant existent les services de banque, où nous partons prendre de l’argent, autant ces autorités doivent exister pour maintenir le bon ordre.

Autant, nos autorités nous font appliquer des lois, autant elles aussi, sont soumises à des textes de lois. Des textes de lois qui permettent au FMI de fouiner le nez dans les conditions d’achat de l’avion de commandement de notre président.

En clair, nous n’aimons les textes de lois. Un point c’est tout.

Sinon, comment comprendre que des gens s’interposent contre l’action du ministre Bathily d’avoir ordonné l’arrestation d’un clerc d’huissier qui aurait démoli 309 concessions des pauvres à Kalabambougou, sur ordre d’un comité syndical d’une structure sanitaire.

Pourquoi doit-on admettre que des gabelous en chef, tapis dans l’ombre, pressés de pousser l’actuel directeur de la douane vers la sortie, amènent des opérateurs économiques et transitaires à rechigner de dédouaner leurs marchandises, au motif qu’on a mis en œuvre des dispositions en bonne et due forme du code des douanes. Lesquelles n’énoncent que la pénalité de 30% des droits pour défaut du respect du Programme de vérification des importations (PVI).

Que faut-il retenir de la fronde, soulevée autour de la suspension des maires, qui n’ont pas hésité à attribuer des lots sur les lits et servitudes des rivières. Cause des inondations meurtrières d’Aout 2013 à Bamako.

A toutes ces interrogations, une seule réponse sied. Nous n’aimons pas les textes. Nous connaissons nos droits, nous ignorons nos devoirs.

Dans ce contexte, si nous n’aimons pas les textes, nous sommes condamnés à accepter des textos. Comme celui du ministre Camara, qui traite d’aigris tous ceux qui pensaient que l’avion d’IBK était saisi, avant de s’offrir le plateau de ‘’l’Interview de la semaine’’ de l’ORTM, pour présenter des excuses et dire qu’il blaguait. Bonne blague !

Moustapha Diawara

SOURCE: Tjikan  du   19 août 2014.
Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance