Le Mali, depuis le coup de force militaire qui a conduit Bah N’daw à la démission, est victime des sanctions des organisations sous régionales, régionales et internationales. Pourtant, les difficultés sont énormes. La meilleure manière de sauver la nation malade, c’est l’union des Maliens autour de l’essentiel. Aujourd’hui, le colonel Assimi Goïta et le gouvernement qui sera dirigé par Dr Choguel Kokalla Maïga (s’il est confirmé) doivent être accompagnés par les Maliens de tous les bords. L’unité des Maliens et l’avenir de ce pays doivent avoir raison de la guerre d’égo. Il est temps de mettre de côté les divergences politiques au profit de ce qui nous unit, le Mali. Si Dr Choguel Kokalla Maïga est confirmé premier ministre, tout le monde a intérêt à accompagner son gouvernement, pas pour lui mais pour le Mali. Il y va de l’avenir de ce pays. Ce n’est qu’avec le soutien total du peuple malien qu’il pourra travailler librement pour une vraie refondation du Mali. Les politiques, certainement, ceux-là qui ne sont pas du même bord que le M5, en aidant Dr Choguel à réussir sa mission, auront fait le sacrifice ultime pour le Mali.
Du côté des autorités aussi, elles doivent jouer la carte du rassemblement des Maliens comme elles l’ont toujours promis. Il faut concerter et inclure tout le monde pour la mise en place des organes de transition, dont le gouvernement. « Le président de la transition a insisté que je vous le transmette : il veut une transition d’inclusion. Le président de la transition m’a chargé de vous dire qu’il compte sur vous, qu’il compte sur le peuple malien, qu’il compte sur le soutien du M5, qu’il compte sur le soutien de l’ensemble des Maliens : ceux qui sont ici, ceux qui ne sont pas ici, des villes et des campagnes, de la diaspora », Dr Choguel Kokalla Maïga doit faire en sorte que ces propos ne soient pas de vains mots. Aucun groupement, aucun parti ou mouvement de la société civile ne doit être écarté. C’est ce que doit faire le prochain premier ministre. Il doit gagner le pari du rassemblement.
Le M5 aussi doit faire un grand sacrifice, celui de ne pas se considérer comme le seul acteur du changement. Il doit accepter de travailler avec les autres groupements politiques et mouvements de la société civile.
Le Mali peut s’en sortir. Il peut bien traverser cette période difficile des sanctions venant de partout et réussir cette transition. Mais pour cela, il faudra qu’on mette nos différences de côté et que chacun fasse le sacrifice qu’il faut.
Boureima Guindo
Source: Journal le Pays- Mali