“Notre maison brûle et nous regardons ailleurs” ! Cette dénonciation historique de l’insouciance de l’humanité face à la déchéance écologique par l’ancien président français Jacques Chirac, résume bien la situation sanitaire actuelle au Mali. Ici, les victimes du coronavirus se comptent par centaines avec l’un des taux de mortalité les plus élevés du continent.
Il est presque acquis que le pire arrivera dans les deux semaines à venir (temps d’incubation de la maladie) avec le laisser-aller constaté depuis la levée du couvre-feu. Quid de l’entêtement de la majorité des leaders religieux à ne fermer les mosquées pour éviter les rassemblements des fidèles, occasions propices à la propagation de la maladie ?
Qu’en est-il aussi du silence coupable des parents qui voyaient leurs enfants partir dans les parcs d’attraction sans le moindre respect des gestes barrières et sans placer le moindre mot ? De l’indifférence des promoteurs des bars et maquis qui grouillaient de monde tout le long du week-end de fête ? Le je-m’en-foutisme est évident.
Tout cela s’est passé au vu et au su des autorités qui font la politique de l’autruche alors qu’on sait tous que les capacités des centres de santé et des espaces aménagés spécialement seront totalement dépassées très rapidement au regard du rythme de contamination.
C’est connu : qui sème le vent récolte la tempête.
DAK
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