Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

EDITO : Donnons un sens à notre charité !

On l’a dit et continuons de le dire, notre pays est une nation historique de par sa culture de partage et de la pitié.

 Moustapha Diawara journaliste mouvement national azawad mnla mali

‘’C’est au Mali qu’on mange, dort, se loge sans aucun frais’’.

Cette assertion est-elle encore une réalité ? Vieille assertion mais pas vérité d’aujourd’hui.

On a tendance à se vanter  auprès des occidentaux pour dire que le social est sacré chez nous. Mais force est de reconnaître que la bienfaisance a perdu tout son sens sous nos cieux. En la matière, les occidentaux nous font manger et nous donnent chaque jour une leçon de vie.

A titre d’exemple, le dernier super gagnant  à «  l’Euro-Millions » en France,  un quinquagénaire ayant empoché plus de 72 Millions d’Euros, a décidé de léguer les deux tiers de son gain (tenez vous bien 50 Millions d’euros) à des associations caritatives. Et dans l’anonymat total.

Un journal français s’est amusé à matérialiser cette donation en don. Ainsi, il ressort que l’enveloppe allouée par  cet illustre inconnu français peut permettre à 1 750 000 enfants d’être vaccinés contre 11 maladies par Médecins Sans frontières. Ou permettre à l’Unicef de nourrir, éduquer  et soigner  415 000 enfants pendant un an…

La morale dans cette histoire est l’anonymat qui la caractérise.

Pourtant, dans le domaine de la solidarité, de l’humanitaire et de la bienfaisance, ce sont les premières-dames (épouses des chefs d’Etat) qui ravissent la vedette. Elles ont chacune leur fondation caritative, mais ne se prive point d’avoir un service de communication particulier.

Dans notre pays, ceux qui ont de l’argent  souffrent d’un grippe-sou. Le peu d’entre eux  qui se rend utile à la société préfère agir sous la lumière. Et en donnent à des gens qui pourront en parler un  jour : griots, animateurs de radio, journalistes…

La seconde catégorie des donateurs, les plus riches car relevant du secteur des opérateurs économiques (commerçants de Bazin…), opère dans le religieux. Ils se plaisent à entendre leur nom, chaque vendredi, quand la mosquée est remplie de fidèles.

Au Mali, la générosité est rarement gratuite.

Pourtant les trois versets de la sourate « Al Asri » révélés à la Mecque sont sans appel : «  1°) je prends le siècle à témoin que les hommes courent à leur perte ; 2°) Sauf ceux qui croient, pratiquent les bonnes œuvres et se recommandent mutuellement la droiture ; 3°) Et se recommandent mutuellement la patience ».

Il sied donc à nos donateurs de donner un sens à leur charité, sinon les actions de « trompe-l’œil » n’ont aucune retombée positive.

Moustapha Diawara

SOURCE: Tjikan
Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance