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Edito : Comment connaitre un candidat idéal

La période des élections est un moment cruciale. Elle détermine  l’avenir du pays, d’une contrée spécifique sur la base du choix du candidat idéal qu’il faut pour prendre en main les affaires. Un indicateur patent se dégage et est devenu un refrain à tous les niveaux. Le peuple est déçu de ses choix (candidats) dans l’exercice de leur fonction et crie à la trahison. De l’avènement de la démocratie à nos jours, la pratique règne au Mali. Alors comment y remédier ?

L’éveil de conscience se manifeste chez le peuple qui ne se résigne plus. Il dénonce à visage découvert la mauvaise gouvernance et aspire au changement. Le nouveau mode de gestion tant souhaité reposera sur deux socles importants.

Le premier, c’est de faire une précision quant à la question de l’alternance générationnelle. Des citoyens déçus de la gestion des acteurs de l’avènement de la démocratie ne veulent plus entendre parler de choix à porter sur une candidature de vieux. Ils pensent que la jeunesse doit être portée à la magistrature suprême. Cette vision me semble erronée. Pour moi, le combat à mener est de mettre fin au système de gouvernance qui asphyxie le Mali pendant 26 ans. La personne physique de X. ou Y ne doit pas prévaloir.  C’est au peuple de reprendre sa place car le dirigeant est à l’image du peuple. S’il est intransigeant, le gouvernant est contraint  de se plier à la seule volonté des citoyens.  Donc le changement doit d’abord commencer par le bas. Il n’y a pas une école de fabrication de bon gouvernant, c’est le peuple qui fait d’un politique le dirigeant qu’il souhaite. S’agissant de la candidature jeune, le critère est dangereux car l’indicateur n’est pas source de droiture, du bon sens. Pour preuve, des chefs de partis politiques, jeunes, ont montré au peuple qu’ils n’ont pas de conviction. Ils ont brisé leur carrière politique pour des strapontins sous IBK. Ils regrettent tous de nos jours après la rupture avec le régime et veulent redorer leurs blasons.

Le second critère qui doit prévaloir,  c’est le programme du candidat. Le peuple doit imposer aux candidats la prise en compte ses propres aspirations. Au lieu de tout décider dans un salon, en lieu et place du peuple, un programme de société, le candidat doit associer les Maliens de Kayes à Menaka à la sélection des préoccupations par secteur et à l’élaboration du document devant servir de colonne vertébrale de gestion de l’Etat.

Cela semble ne jamais exister au Mali. Cette innovation est obligatoire et est la condition sine qua non pour une meilleure satisfaction de la vision du peuple pour un Mali sur le chemin de l’émergence.

Ce dernier volet est le plus important car si le peuple est acteur, le changement est possible, le cas échéant produira toujours les mêmes effets de déception même si on change mille fois de président.

2018, l’avenir du Mali se décide dès maintenant.

Boubacar Yalkoué 

 

Source: Le Pays

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