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Edito : Aveux d’impuissance

Le Mali sous IBK. On en finira jamais de commenter les faits. Chaque jour qui passe est débordé par des évènements aussi surprenants que les précédents.

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Lui et ses disciples changent de position comme des habits. En fonction des humeurs, de la position de la France ou encore des rebelles Touaregs, le peuple a entendu plusieurs arguments contradictoires. Dans les discours d’investiture, ce peuple voyait l’avenir de ce pays en une vie de paradis terrestre. Tout était dit, ce que le peuple veut entendre du moins. Les rebelles étaient menacés de déposer les armes ou au contraire, se voir  anéantis par les foudres du chef de l’Etat. La France était tout le temps interpellée à assumer le rôle de facilitateur impartial. Et en fin Ouagadougou se verra arraché son rôle de médiateur dans la résolution de la crise du nord au profit de l’Algérie avec effet, la non reconnaissance des acquis des négociations sous l’égide de Blaise Compaoré.

Ces faits, qui ont marqué l’entrée d’IBK au pouvoir ont tous eu des effets négatifs sur sa gestion de la crise du nord. Faire la guerre ou négocier ? Face à ce dilemme, le Président titube. Il menace, attaque et enfin  sollicite le cessez le feu. Ainsi la table des négociations devient, par impuissance, l’unique voie pour résoudre le problème malien. L’accord qui y sort, il le défend bec et ongle  contre  la majorité de son peuple qui le conteste. C’est la partition programmée du Mali. Malgré tout il fonce en espérant définitivement ou en partie résoudre le problème. Que d’obstacles coriaces et finalement la France et la MINUSMA sont accusées. Ladsous en paie les frais. IBK emporté par la colère s’aventure dans une situation complexe. Peu après les propos guerriers, il joue encore à l’apaisement comme pour dire sans ces soutiens au Mali ce pays n’y parviendra jamais à bout de la rébellion au nord du Mali.

Une des raisons  commentées par les maliens dans ces positions ambiguës  du chef de l’Etat, c’est l’affaire Tomi. Chaque fois qu’IBK tape du poing sur la table, la France publie une partie des scandales qui lient les deux hommes. Et le patron du Mali se soumet séance tenante.

A 3 ans d’exercice du pouvoir, son régime n’a pas de bilan. Des promesses suivies de tâtonnement et parfois des prises de position qui éloignent les maliens de l’essentiel comme aujourd’hui le cas de l’opération de déguerpissement.

Ils sont impuissants. Les aveux  sans résultats concrets le prouvent. Ce comportement fait qu’ils n’ont plus l’estime du peuple. Et du coup tout le Mali est sur le point de les échapper. Le nord s’éloigne à cause des difficultés dans la mise en œuvre de l’accord, le sud qui se sent trahi démissionne. Opération Ami Kane et la colère des jeunes qui réclament les 200.000 emplois affaiblissent davantage les liens entre le régime et les gouvernés qui n’hésitent plus à dénoncer, à visage découvert, les dérives  des décideurs.

Boubacar Yalkoué

Source : Le Pays

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