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Édito : Attention à la bipolarisation religieuse !

Ousmane Cherif Haïdara a été élu président du nouveau bureau du Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM). C’était le dimanche 21 avril 2019 au Centre Internationale des Conférences de Bamako (CICB). Il est en même temps président du Groupement des leaders religieux du Mali. Rappelons que ce groupement n’existe que depuis 2014, suite à l’investiture de l’Imam Dicko pour un second mandat à la tête du Haut Conseil Islamique du Mali. Non content de cela, un groupe a décidé de mettre en place un autre groupement, celui des leaders religieux, non contents de l’élection de MahamoudDiccko à la tête du HCIM en novembre 2014.

Dans son adresse aux congressistes, Mahmoud Dicko avait souligné un moment historique. « Un moment que nous voulons de communion, un moment qui va être un exemple, qui va être la dynamique pour la réconciliation et le vivre ensemble dans notre pays », avait-il clamé. Avant de terminer, il a avait invité les congressistes à la paix et à la cohésion sociale. Selon lui, le bateau Mali peut tanguer, mais ne chavirera jamais. Enfin, il avait prié pour une réconciliation des cœurs et des esprits tout en invitant tous les musulmans à soutenir sans réserve le nouveau bureau.Bien que cette adresse ait eu l’assentiment des congressistes et du peuple malien, le porte-parole de l’Imam Dicko Issa Kaou Djim a dit dans son adresse à la presse internationale que : « Nous ne reconnaitrons pas le nouveau bureau du Haut Conseil Islamique… » Selon lui, le nouveau bureau ainsi mis en place n’est pas assez représentatif de l’ensemble des musulmans du Mali. « On ne peut pas faire vraiment une structure religieuse faîtière sans que le leadership de l’Imam Dicko et du Cherif de Nioro BouyéHaïdara ne soit représentatif. Il n’a pas la légitimité de nous engager », a-t-il martelé.

Ousmane Cherif semble être accusé à tort ou à raison de n’avoir pas mené la lutte toute récente contre l’homosexualité. Il est donc taxé d’être un soutien du régime contre cette lutte. Pour notre part, nous avons constaté que lors de la grande marche du 5 avril, Ousmane Cherif voulait boycotter cela sous prétexte de procéder à une lecture de Coran à la grande mosquée de Bamako. Si Ousmane Cherif lors de son premier mandat veut être un allié du régime dans la mal gouvernance, après s’être tapé une route goudronnée de 37kms pour un coût de 17 milliards F CFA, alors Kaou Djim aura bien fait de ne pas reconnaitre ce bureau et de vouloir créer un Conseil Supérieur de l’Islam au Mali (CSIM) afin de préserver les acquis démocratiques qui profitent à toutes les couches (religieux, catholiques, protestants, etc.). C’est pourquoi un musulman doit chercher à toujours conforter la foi religieuse et non un intérêt particulier quelconque.

Ousmane Cherif a une dette envers IBK à cause de sa route, malgré la mal-gouvernance et un bilan catastrophique pour le Mali, il a quand même soutenu IBK pour un deuxième mandat. J’entrevois déjà une bipolarisation du monde musulman malien à travers une guerre froide et un shiisme. Que Dieu sauve le Mali d’IBK !

La Rédaction

Source: Le Carréfour

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