22 Septembre 1960-22 Septembre 2020. Cela fait justement 60 ans que le Mali a pris son indépendance. Sous le magistère du père de l’Indépendance, Modibo Keïta, la lueur d’espoir était de bâtir un beau pays sous l’aile protectrice de ses traditions avec un mélange parfait des valeurs occidentales. En un mot, faire de cette partie de l’Afrique pleine d’histoire glorieuse, de par le passé, un exemple pour le continent. Tout semblait être réuni au tout début pour ce chantier gigantesque. L’on se rappellera du départ des troupes françaises, des usines de productions de plusieurs produits qui servaient presque toute l’Afrique… et comme un château de carte, tout se disloque après seulement quelques années de travail d’hercule qui avaient jeté les bonnes bases d’un développement radieux.
Tout n’était pas rose à l’époque, mais le courage politique compacté par une bonne dose d’esprit patriotique qui animait tous les citoyens maliens était une véritable référence enviée et même imitée par des pays voisin, voire le continent africain.
Comme une malédiction du siècle, un coup d’État vient freiner l’essor inédit. Durant 23 ans, beaucoup de chosent se passèrent au Mali. Et les Maliens, dans la majorité, ne gardent pas un bon souvenir de plus de deux décennies de gestion autocratique du pouvoir. Sous Moussa, les choses semblent partir de mal en pis. Une bonne période de gâchis dans la vie d’une nation.
C’est ainsi que de la révolution s’instaure, un État démocratique en 91. Ce second coup d’État bénéficiait de la caution morale du peuple. Alors il donne lieu à la démocratie. Un nouvel envol était envisagé pour redresser le pays. Mais le bilan de ce système de gestion a aussi un goût amer. Plus rien ne reste du Mali en termes de valeur. 28 ans après, émaillés par deux coups d’État, le Mali a besoin d’une véritable refondation. Le pays est à la queue sur le plan de développement en Afrique. Et le pire, c’est le comportement du citoyen malien. Dignité et honneur ne sont plus des valeurs cardinales. Le Malien est faux. Et il faut travailler sur cet aspect afin d’avoir un nouveau type de Malien. Sans cela, tout est peine perdue. Tout ce qu’on bâtira, n’aura pas une longue vie.
Boubacar Yalkoué
Source: Journal le Pays-Mali