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Économie du dromadaire et l’autruche: le GVRM sensibilise la Diapora

En prélude de la journée des migrants qui se tient ce lundi 19 décembre, le Groupe vision pour la renaissance du Mali, en collaboration avec le ministère des Maliens de l’extérieur, a organisé vendredi et samedi derniers des journées d’échanges avec les Maliens de la diaspora, les associations et groupements de développement des régions du Mali autour de l’idée de projet : Le Dromadaire et l’Autriche, un espoir de développement intégré du Mali. L’objectif étant de susciter l’intérêt de nos compatriotes sur la forte valeur ajoutée qui existe derrière l’économie du dromadaire et celle de l’Autruche.

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Le Groupe vision pour la renaissance du Mali (GVRM) poursuit son travail de sensibilisation sur son projet intitulé : « Le dromadaire et l’autruche : un espoir de développement intégré du Mali ». Partie d’une œuvre littéraire, ce projet porté par des femmes et des hommes issus d’horizons divers, qui partagent un même sentiment : celui de contribuer à la reconstruction de notre pays qui sort d’une crise politico-sécuritaire sans précédente vise à enclencher une économie du dromadaire et de l’Autriche ; de démontrer l’importance et la place prépondérante que ces deux animaux doivent occuper désormais dans le développement culturel, économique, politique, social, touristique et sécuritaire du pays ; contribuer à la création d’emplois, à la sauvegarde du patrimoine foncier-forestier et au désenclavement intérieur du pays. La finalité étant pour ses initiateurs hétéroclites, notamment, la maison d’édition EDIS, le Festival au désert, la Ferme Kledu et l’APCAM, le développement de l’élevage du dromadaire et de l’Autriche, l’exploitation rationnelle des sous-produits qui en dérivent, la reconstitution du couvert végétal, la construction d’un chameaudrome et d’un musée du dromadaire et de l’Autriche dans les localités du nord.
Si l’élevage du dromadaire et de l’Autriche constitue un créneau très porteur et une activité à forte rentabilité financière pour des potentiels investisseurs, notamment, ceux de la diaspora. Force est cependant de rappeler que la réalisation des infrastructures citées plus haut permettra de développer les zones de départ massif en migration par la fixation des jeunes dans les différentes localités. Voilà tout le sens accordé à ces journées d’échanges avec les Maliens de la diaspora, les associations et groupements de développement des régions du Mali autour de l’idée de projet : le Dromadaire et l’Autriche, un espoir de développement intégré du Mali, aux termes de laquelle les initiateurs entendent structurer un projet intégrateur axé sur les potentialités économiques, culturelles et touristiques du dromadaire et de l’Autriche.
Placées sous le parrainage du ministre ses Maliens de l’extérieur, le Dr Abdramane SYLLA, ces journées ont consisté d’abord à un partage le vendredi de la vision du groupe, laquelle a été complétée samedi par une visite guidée à la Ferme Klédu afin de permettre aux Maliens de la diaspora, aux associations et groupements de développement des régions du Mali de voir de visu les merveilles qui s’y trouvent et qui peuvent être de détonateurs pour des potentiels investisseurs dans les activités de l’élevage du Dromadaire et de l’Autriche.
Reparties en trois composantes (incubation des œufs, les parcs à animaux et les douceurs), la ferme Kledu, créée depuis 2005 et son riche potentiel économique, est donc conçue pour être l’une des fermes d’élevage d’autruches en intensification en Afrique de l’Ouest. Au-delà de la dimension réduite du pays, elle fait déjà figure africaine en la matière avec plus de 3000 autruches qui s’y trouvent.
Conduite des membres du cabinet du ministre, la délégation s’est rendue sur le site d’élevage, situé à une vingtaine de kilomètres de Bamako, implantée au cœur du village agricole de Baguinéda. Un chef-d’œuvre économique impressionnant, bâti sur plus de 300 hectares, abritant des espèces aussi variées que les autruches, les tortues et les kangourous, cette exploitation agricole, fruit d’un investissement colossal, est déjà à l’avant-pointe économique pour le développement d’une véritable agro-industrie dans le pays.
Ici, les visiteurs du jour ont a pu admirer les autruches qui peuvent mesurer plus de 2,8o mètres pour le mâle et 1,90 pour la femelle et avoir un poids oscillant entre 90 kg en moyenne pour la femelle et 150 kg pour les mâles. Incapable de voler, l’espérance de vie de cet oiseau est d’environ 70 ans (40 ans en captivité). La femelle pond des œufs (50 unités par femelle et par saison) d’un poids oscillant entre 1,2 et 1,8 kg. L’autruchon naît au bout d’une quarantaine de jours d’incubation.
À l’arrivée de la délégation aux abords des enclos, les autruches se sont spontanément lancées dans une course en rang dispersé. Ensuite, elles se sont approchées des enclos comme pour admirer la présence des visiteurs pendant que la monitrice donnait les explications à la délégation sur le régime alimentaire et l’entretien de l’espèce.
À la ferme Kledu, l’exposition des produits dérivés de la peau et de la plume de l’Autriche force l’admiration de n’importe lequel visiteur. Parmi ces produits, on y découvre les sacs à main, les ceintures et les écharpes et autres objets de décoration.
Ici, si l’élevage des autruches est le plus prometteur, la ferme Kledu compte également d’autres espèces animales plus prisées comme le dromadaire dont l’espérance de vie peut aller au-delà de 50 ans avec une vie reproductive de 15 ans.
Ce n’est pas tout : en plus des bovins et caprins, des dromadaires et des paons, la ferme pratique également l’élevage des abeilles. Il y existe une miellerie moderne qui abrite des ruches. Les ruches de la ferme Kledu, selon son promoteur lui-même, sont d’origine kenyane et chinoise ; chacune d’elle comptant en son sein plus d’un million d’abeilles. Le miel qui est exploité est vendu dans le reste du pays et à l’international.
Voilà pourquoi, aux termes de cette visite très instructive et trop passionnante, l’élevage du dromadaire et de l’autruche, longtemps considéré chez nous comme des animaux de contemplation, a été perçu par les visiteurs comme est un enjeu de développement durable du Mali. Ce d’autant plus que ces animaux constituent des secteurs productifs capables de créer des richesses et emplois durables au niveau national. D’où, l’engagement du ministère des Maliens de l’extérieur à apporter sa pierre à la réalisation de ce chantier plein de promesses.

Par Mohamed D. DIAWARA.

 

Source: info-matin

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