Les locaux de l’ISPRIC (Institut des sciences politiques, relations internationales et communications) ont servi de cadre, hier jeudi, de rencontre des promoteurs des instituts et université privés au Mali. Sur initiative de l’Association des établissements privés de l’Enseignement supérieur (AEPES) au Mali, cette rencontre avait pour but d’informer l’ensemble des promoteurs privés de la nécessité de se rassembler. Des travaux, il ressort que le Mali est le Mali est le seul pays dans la sous-région où l’enseignement privé n’est pas reconnu par le CAMES (Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur).
À l’entame de ses propos, le président de l’AEPES, Mahamadou Habib DIALLO, a souligné que l’organisation avait un rôle fondamental à jouer dans le développement du Mali. De l’avis de M. DIALLO, le développement de tout État repose sur ses ressources humaines et l’AEPES est là pour la bonne formation de ces ressources. « Nous avons pour vocation d’offrir un enseignement de qualité, former des têtes bien passantes capables de tirer le continent africain vers le haut », a-t-il dit. Pour ce faire, l’enseignement supérieur privé a besoin de se remettre en cause. Si de manière générale ces promoteurs sont perçus au sein de la société comme étant des hommes d’affaires, le président de l’AEPES trouve qu’ils ont une lourde responsabilité dans le développement du pays. « C’est beaucoup plus qu’un sacerdoce qu’un business », a-t-il dit. Aujourd’hui, le sous-secteur compte plus de 120 établissements, dont 87 seulement sont fonctionnels selon l’AEPES. Par ailleurs, le président a tenu à saluer la bonne collaboration entre son association et le département de tutelle.
Parlant des rapports avec le CAMES, M. DIALLO a souligné qu’il y existait de bonnes relations de collaboration. Organisation de référence en matière d’enseignement privé, l’AEPES, selon son président, est condamné à se conformer aux exigences de l’organisation panafricaine.
De ses propos, il ressort que le Mali est le seul pays de la sous-région à ne pas avoir ses établissements privés homologués par le CAMES. À ce titre, il a souligné que cette situation ne relevait pas de la faute des promoteurs, mais plutôt à un problème de texte. Aujourd’hui, a-t-il fait savoir, il y a un vide juridique en la matière qui fait les diplômes délivrés par les établissements du Mali ne sont pas reconnus par la CAMES. L’une des ambitions de l’AEPES est d’œuvrer pour que les établissements du Mali puissent avoir cette certification du CAMES.
Par ailleurs, l’AEPES, selon son président, est solidaire de la grève des promoteurs de l’enseignement secondaire privé.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source: info-matin