L’Ecole normale supérieure (ENSUP) de Bamako a été créée le 6 juin 1963. Mais ses missions ont été redéfinies en 2000 et 2010 afin de prendre en compte la création de l’Université de Bamako.
A ce titre, l’établissement a mission de formation initiale des professeurs de l’enseignement secondaire général et normal, de formation qualifiante des conseillers pédagogiques, des inspecteurs de l’enseignement fondamental et de formation post-universitaire. La recherche pédagogique, scientifique et technologique, la préparation aux concours d’agrégation de l’enseignement secondaire, le développement, la diffusion des connaissances et du savoir-faire sont aussi des missions dévolues à l’ENSUP.
Etablissement public à caractère scientifique et technologique (EPST) depuis septembre 2010, l’établissement comporte la filière de formation des professeurs d’enseignement secondaire (PES) et celle des professeurs d’enseignement fondamental (PEF).
Il est établi depuis assez longtemps que les inspecteurs de l’enseignement fondamental, conseillers pédagogiques et administrateurs scolaires ont des insuffisances à corriger. A cet effet, un séminaire s’est tenu du 5 au 8 septembre derniers à Siby pour l’élaboration d’offres de formation des autorités scolaires et universitaires.
L’identification des Unités d’enseignement (UE), la semestrialisation des offres de formation, l’attribution, la hiérarchisation des crédits, les contenus et les méthodes d’enseignement (cours magistraux, travaux dirigés et pratiques), d’évaluation, de formation et les profils d’entrée (Licence et Master) dans la filière sont les offres de formation des inspecteurs de l’enseignement fondamental, des conseillers pédagogiques et des administrateurs scolaires proposées par l’ENSUP.
Ainsi, depuis lundi, responsables et enseignants de l’ENSUP et d’autres autorités scolaires et universitaires sont réunis au Centre de formation pratique forestier « Jean Djigui Kéïta » de Tabacoro.
La rencontre est organisée par l’ENSUP en partenariat avec l’UNESCO et vise à examiner et à valider les offres de formation de la nouvelle filière des inspecteurs, des conseillers pédagogiques et des administrateurs scolaires.
Le chargé de programme d’éducation à l’UNESCO, Pierre Saye a rappelé que la question enseignante et l’amélioration de la qualité des enseignements étaient au cœur de la revue sectorielle 2017. Un personnel qualifié de l’enseignement fondamental capable de concevoir et réaliser sur le terrain les catégories d’activités professionnelles et le peu d’inspecteurs, de conseillers pédagogiques et d’administrateurs scolaires nommés sont les principales raisons qui justifient la mise en place de la filière d’inspecteurs de l’enseignement fondamental, a-t-il expliqué.
Il a enfin réitéré l’appui de son organisation à l’ENSUP à travers son projet de renforcement des capacités des enseignants pour obtenir une éducation et des enseignants de qualité.
Le directeur général de l’ENSUP, Dr Ibrahima Camara, a expliqué qu’il faut faire acquérir aux apprenants des compétences et des connaissances de base qui leur permettent de s’adapter aisément à une succession d’emplois, de fonctions pédagogiques et administratives. Ces compétences et connaissances requièrent des qualifications spécifiques nécessaires à la bonne marche de la carrière des apprenants soutenue par des capacités exigées dans le domaine des métiers de l’enseignement.
Par ailleurs, le Dr Ibrahima Camara a indiqué que l’atelier de Tabacoro est la suite logique du séminaire d’élaboration des offres de formation tenu à Siby. Cet atelier avait recommandé, entre autres, de fixer la Licence comme niveau de formation des conseillers pédagogiques.
Il a aussi invité les participants à passer au peigne fin les points soumis à leur approbation et de faire des recommandations pertinentes pour la réussite et la pérennisation des acquis de l’école malienne avant de remercier l’UNESCO pour son appui constant.
Le directeur des affaires académiques et de la coopération à la direction générale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Dr Abdel Kader Kéïta a présidé l’ouverture des travaux. Il a indiqué que la revue conjointe sectorielle du 22 au 24 avril 2015 avait mis en évidence la nécessité d’une approche holistique dans les secteurs de l’éducation et de la formation professionnelle.
Et l’ENSUP a été sollicitée pour assurer la formation des formateurs dans ces deux secteurs. Cette sollicitation s’exerce à travers l’une des trois thématiques dégagées par le présent séminaire à savoir la question enseignante, a conclu le directeur des affaires académiques.
Sidi Y. WAGUé
Source: Essor