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École : La grogne des promoteurs du privé

Depuis le mois d’avril 2016, le torchon brûle entre le ministère de l’Éducation nationale et ses partenaires des établissements privés. En cause, le prélèvement des retenues à la source sur les frais de scolarité des élèves, mais surtout la baisse du nombre d’élèves orientés vers le privé.

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À l’annonce de la répartition des élèves admis au DEF à la session de juin 2016, il ressort que la grande majorité ira poursuivre son cursus scolaire dans un établissement public. Une situation qui contraste avec celle des années précédentes, les écoles et lycées privés se retrouvant avec une portion congrue de la manne que représentaient les « orientés ». Les promoteurs ont donc décidé de se faire entendre et citent parmi les raisons de leur mécontentement, l’orientation des élèves dans les établissements inexistants ou officiellement fermés, la non orientation des élèves de 15 ans ayant fait deux redoublements au fondamental, l’absence de prise en compte des critères fondamentaux comme le choix des élèves ou les lieux de résidence. « Seuls quelques 900 établissements privés ont reçu des élèves cette année, sur un total de plus de 1 500 déclarés éligibles », explique Abdoul Karim Touré, secrétaire général de l’AEPAM (Association des écoles privées agréées du Mali).

La fin d’un système C’est la loi n°94-032 du 25 juillet 1994 portant statut de l’enseignement privé qui a institué un partenariat permettant à l’État d’envoyer des élèves dans les établissements privés, pour désengorger le public aux capacités d’accueil limitées. Paradoxalement, depuis quelques années, les lycées publics ferment des classes, faute d’élèves. C’est donc dans une optique de rééquilibrage que le ministère aurait décidé de privilégier les établissements publics pour l’orientation des élèves. L’autre raison serait financière, un élève inscrit dans le privé coûtant cher aux finances publiques. Ce sont ces mêmes raisons qu’avancent les promoteurs qui ont investi des sommes importantes dans la construction et la mise aux normes de leurs établissements, certains avec presque 90% de leur effectif composé d’ « orientés ».

Pour certains observateurs, c’est surtout pour mettre fin à la gabegie qui s’était installée dans le système d’orientation que l’État a décidé de privilégier les établissements publics. De nombreux cas d’établissements privés sans agrément, mais recevant leur contingent, ou encore des listes d’élèves fictifs ont été révélés, autant de dérives qui avaient fini par engendrer une « mafia » autour des orientations. « Tout ça est fini. Barthélémy Togo a décidé de balayer les écuries d’Augias. Tant que les établissements publics ne font pas le plein, aucun élève ne sera orienté dans un établissement privé », indique un cadre du département.

 

 

 

Source: journaldumali

 

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