Sous la pression des parents d’élèves, dont plusieurs sont descendus dans la rue à Kayes et Sikasso pour protester contre la grève des enseignants, le gouvernement a – à son corps défendant – accepté de négocier, une fois de plus, avec le Sypesco. C’était samedi dernier, au département de l’éducation nationale.
Mais, encore une fois, ces négociations se sont soldées par un échec retentissant. Les deux parties campent, chacune, sur sa position.
Pour le collectif des syndicats de l’éducation, leurs trois points de revendications ne sont pas négociables. Il s’agit, notamment, de l’octroi d’une prime de logement, la relecture immédiate du décret n°529 du 21 juin 2013 portant allocation d’indemnités au personnel chargé des examens et concours professionnels et l’accès des enseignants des collectivités territoriales aux services centraux de l’Etat.
Sur ces trois points, indiquent les syndicats, le gouvernement refuse de faires des « propositions concrètes ».
Pour Racky Talla, la revendication de la prime de logement « n’est ni rationnelle, ni soutenable, avec une incidence financière de 55,3 milliards CFA ».
S’agissant des deux autres revendications, elle déclare : « Dans un souci d’équité de traitement, le gouvernement ne saurait revaloriser lesdits frais, seulement, pour les enseignants ».
Conséquence : à partir du lundi 11 mars, commence une nouvelle grève de 15 jours. Du moins, si rien n’est fait pour y mettre fin.
Oumar Babi
Source: Canard Déchainé