C’est un virus qui se propage par le biais d’animaux ou d’insectes, la maladie provoque une hémorragie importante et une défaillance des organes qui peuvent entraîner la mort. Le traitement médical est possible mais nécessite un diagnostic médical. «On peut guérir totalement de la maladie, mais le taux de mortalité est beaucoup plus élevé», relève Dr Aminata Diarra infectiologue à l’Hôpital de Dermatologie de Bamako.
Selon la praticienne hospitalière, la maladie à virus Ebola est une maladie causée par un virus très mortel et très contagieux. Il sévit dans les pays d’Afrique centrale et dernièrement dans les pays de l’Afrique de l’Ouest.
Mais elle précise que le réservoir principal reste la chauve-souris et les autres mammifères. Elle est causée par un virus qui vit chez les animaux sauvages tels que les chauves-souris, qui transmettent la maladie aux autres animaux de la forêt et font ainsi leur épidémie. Par la suite, les hommes se contaminent en rentrant en contact avec ces animaux. C’est ainsi, dit-elle, que sa chaîne de transmission se développe d’où l’épidémie.
D’après l’infectiologue, la transmission peut être directe ou directe. Elle est directe d’une personne à l’autre à travers les sécrétions de cette personne (le sang, la sueur, les urines, les selles). Elle peut être indirecte en entrant en contact avec des matériels et vêtements souillés, les animaux infectés par le virus, les surfaces qui ont été contaminés par les animaux ou porteurs du virus.
Il faut préciser que la maladie ne se manifeste pas du jour au lendemain. Il faut un temps d’incubation, autrement dit la période entre la contamination par le virus et l’apparition des premiers symptômes. La spécialiste indique que l’incubation en moyenne de la maladie est de 21 jours. Mais elle s’empresse de préciser que cela peut dépendre de la quantité du virus et du système humanitaire de la personne infectée. En termes clairs, certaines personnes peuvent en manifester à moins de 21 jours.
Concernant les signes de cette maladie, l’infectiologue de l’Hôpital de Dermatologie souligne qu’il n’y a pas de spécificité. Mais on peut observer des signes évocateurs qui ressemblent à une banale grippe, qu’on appelle les signes pseudo grippaux. Il s’agit, entre autres, de la fièvre, des céphalées, de la diarrhée, de la sueur, des hémorragies internes ou externes comme le saignement du nez, de la bouche, des yeux, des douleurs abdominales ou celles aux niveaux des articulations, du thorax, mais aussi des vomissements, des nausées et des lésions cutanées.
Selon Dr Aminata Diarra, il n’y pas de traitement spécifique pour le virus Ebola. Mais il y a des traitements symptomatiques, choisis en fonction des signes que le patient présente. Cependant, elle indique qu’il faut beaucoup hydrater le patient et renforcer l’alimentation.
Elle insiste sur le soutien psychosocial, relève que les patients guéris de la maladie peuvent être confrontés à un problème de rejet par la société. Il faut une sensibilisation de la population à ce niveau.
Notre toubib confesse que le meilleur traitement de cette maladie est la prévention. C’est pour cela qu’elle appelle à éviter tout contact avec les animaux sauvages, à maintenir les mesures barrières, à renforcer le lavage des mains au savon. Il faut aussi éviter les grands rassemblements pour prévenir la maladie. La vaccination est la meilleure des mesures des préventions.
Fatoumata NAPHO
Source : L’ESSOR