Les autorités sanitaires guinéennes vont renforcer la campagne de sensibilisation contre le virus Ebola, afin de briser les poches de réticence à l’ intervention des équipes médicales dans certaines localités de la Guinée forestière.
“La sensibilisation commence à porter fruit”, a déclaré mardi, N’Fassouma Kalissa, directeur de l’hôpital préfectoral de Gueckedou (sud), épicentre de l’épidémie, situé à 800 km de Conakry, où les populations étaient encore très réticentes à toute intervention des équipes de lutte contre la maladie.
Préférant parler de “peur” plutôt que de réticence des populations, le Dr Kalissa a affirmé que celles-ci ont ont commencé à comprendre l’utilité de ces interventions médicales sur le terrain.
S’exprimant sur des radios privées, dans le but de faire passer le message de riposte aux populations, à majorité analphabètes, surtout dans les provinces, le Dr Kalissa a affirmé que le centre de traitement de Gueckedou reçoit par jour 12 cas suspects, et qu’ à ce jour ce centre compte 56 malades.
Mamadou Diallo, directeur préfectoral de la santé de Macenta, ville située à une centaine de kilomètres de Guéckedou, le long des frontières libériennes, a reconnu que la résurgence du virus au niveau de cette préfecture est due à la proximité avec le Liberia, voisin où l’épidémie se développe rapidement.
Il existe environ 43 points d’entrée reliant la préfecture de Macenta au Liberia.
A propos des poches de réticence aux interventions des équipes médicales sur le terrain, il tient à dire que les localités de Bofossou et de Koyama, sont toujours “inaccessibles” pour le personnel chargé de combattre le virus Ebola.
La France s’est engagée à construire un centre de traitement d’ Ebola dans la ville de Macenta, afin de faciliter les interventions le long de la frontière avec le Liberia.