Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Eau, hygiène et assainissement : UN PROJET POUR ÉRADIQUER LE TRACHOME

Destiné aux districts sanitaires de Koro et Bla, il couvrira vingt centres de santé communautaires et deux centres de santé de référence

eau potable robinet fontaine forage pauvrete enfants nord mali

L’Ong Water aid, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Centre de prévention et de lutte contre les maladies (CDC Atlanta) ont procédé mardi, à la faveur d’un atelier, au lancement du Projet pilote pour l’eau, l’hygiène et l’assainissement dans les centres de santé et la lutte contre le trachome dans les districts sanitaires de Bla et Koro. Le projet s’étend sur 3 ans (janvier 2015- décembre 2017).
L’atelier, qui a pris fin hier, a regroupé les représentants du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, de Water-aid, du CDC, des responsables sanitaires des région et cercles concernés. Objectif : discuter des stratégies et actions opérationnelles de mise en œuvre du projet. La session s’est attachée à analyser, avec les acteurs clés, la situation et les objectifs du projet ; discuter dans les détails ses différentes composantes ; définir les rôles et responsabilités des intervenants et dégager un plan de travail détaillé pour la durée du projet, a expliqué Mamadou Diallo de Water-aid.
« Nous espérons qu’à terme, ce projet améliorera la qualité des soins avec la fourniture permanente de l’eau et l’entretien, la réhabilitation et la construction de latrines et l’hygiène au sein du district sanitaire de Bla », a indiqué le médecin-chef de Bla, le Dr. Ousmane Dicko.  Les structures de santé bénéficiaires auront l’opportunité de réduire considérablement les maladies liées à l’eau et l’insalubrité telles les diarrhées, les gastro-bactéries, le trachome, etc…
Une autre préoccupation, au niveau communautaire, est la gestion des déchets biomédicaux. Ils doivent être conditionnés et incinérés selon les normes, à l’aide de matériels appropriés », a-t-il insisté.
Les « services d’eau et d’assainissement » sont essentiels, a souligné Mamadou Diallo qui a invité ses partenaires à aller au-delà des urgences. Il a souhaité l’avènement d’un modèle de système de soins qui suscitera plus d’espoirs que d’inquiétudes chez les femmes et les enfants.
Le représentant du ministère de la Santé a rappelé les efforts déployés par le département et les structures en charge de l’eau et l’assainissement. Il a cité, entre autres, l’élaboration de plans  stratégiques de prévention et de contrôle des infections associées aux soins, les plans nationaux de gestion des déchets biomédicaux, d’accès à l’eau et d’accès à l’assainissement.
« De cet atelier sortiront des éléments de mise à échelle qui permettront de renforcer le système de santé depuis la base jusqu’au sommet », a espéré Salif Samaké. L’accès insuffisant à l’eau potable et à l’assainissement expose les malades comme le personnel soignant. Pourtant, des maladies peuvent être évitées grâce à la simple observation des mesures de lavage des mains au savon, a t-il souligné. « L’engagement et la disponibilité du ministère ne feront pas défaut dans la mise en œuvre de ce projet », a promis Salif Samaké.
L’OMS, selon le Dr. Saroynye Cissé, évalue à 24 000 le nombre d’aveugles dont la cécité est due au trachome et plus de 6,5 millions les individus exposés à cette maladie. L’organisation envisage d’éliminer le trachome cécitant à l’horizon 2020.
Le taux des infections acquises dans les structures de soins se situe dans une fourchette de 5 à 30%. Ainsi, « la salubrité de l’environnement dans les structures de santé et l’observation des mesures d’hygiène appropriées sont des facteurs très importants de la qualité des soins mais aussi de l’augmentation de la fréquentation des services de santé », a rappelé le représentant de l’OMS. Des études menées dans 54 pays, sur un échantillon de 66 101 structures de santé, ont donné des résultats alarmants : 38 % des structures de santé s’approvisionnent à des sources d’eau non potable ; 19 % n’ont pas accès à des latrines appropriées ; 35 % manquent de savon pour le lavage des mains.

Cheick Moctar TRAORE

source : L Essor

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance