Difficile pour une armée de progresser avec des comportements au haut niveau qui ne font qu’enliser la noble et salvatrice marche vers la puissance de nos forces armées.
Malheureusement, sur le front, des irresponsables responsabilisés jouent pour la régression d’une armée malienne en convalescence. Par leurs attitudes, entre autres, mains basse sur des primes des soldats, leur positionnement sur un front redoutable, sachant bien que l’effectif pour un contingent reste incomplet. Voilà des pratiques véreuses qui prévalent au chef-lieu de certains théâtres d’opération des FAMas notamment à Boulkessi où l’armée malienne, lors de l’attaque du 5 mars a essuyé un véritable camouflet. Cet état de fait est dû au fait que le commandement a péché à travers sa légèreté qui a rendu vulnérables les hommes sur le terrain à la mauvaise grâce de l’ennemi. La suite, on la connait. Tout cela ne fût pas la victoire pour le peuple malien et ses vaillants hommes.
L’armée malienne vient de très loin à telle enseigne que tout ce qui lui porte préjudice, est de sensibilité nationale. Donc, à le prendre avec mesure et précaution. Ce qui, à un
moment donné, aura manqué chez certains responsables
de haut niveau qui, d’une âme de Némésis, ferment les yeux sur des préalables qui pourraient, s’ils le méconnaissent, couter très cher. Il faut être sur le terrain
pour admettre l’impensable, à défaut d’armes lourdes, que des militaires sont envoyés en mission sans l’effectif requis.
En effet, lors d’une mission à Boni, en Août 2016,un bataillon du GTIA confronté au manque de véhicule, avait aussi l’impérieuse contrainte de manque d’effectif nécessaire pour l’accomplissement d’une mission digne du GTIA. Il faut croire qu’au lieu de 700 hommes nécessaires, ils sont souvent moins de 600 soit plus de 100 militaires
de moins. Les frais de la prise en charge du reliquat des plus de 200 éléments passent-ils dans la poche des responsables du GTIA ou du commandement ? A quel niveau ? En plus de cela, à Boni où, si ce n’est l’une des missions les plus jonchées de fausses notes, sous la conduite du chef GTIA WARABA, le lieutenant- colonel Oumar N Traoré dit Napoléon, des sources nous indiquent
que 103 de ses hommes n’ont jusque-là pas perçu leurs primes d’opération, alimentaires, qui s’élèveraient à peu près à 350 000 FCFA par personne. Est-ce cela une manière de rendre service à ses hommes sur le terrain ?
En tout cas, toujours selon la même source, Napoléon, en connivence avec ses chefs hiérarchiques, aurait fait main basse sur ces primes des pauvres militaires. Toute chose qui ne peut laisser indifférent, même ce fonctionnaire au Sud assis dans son bureau sous un climatiseur à plus forte raison un pauvre soldat de 2ème classe qui en est à ses toutes premières expériences, bravant vents et sables, sous un soleil accablant sur un théâtre d’opération dur, voire très dur. Interpellé par ses subordonnés sur le sort des primes, ces derniers n’eussent eu à commettre pire péché que de réclamer leurs dus. Ils ont tous simplement
été radiés des rangs de l’armée.
Une radiation déguisée motivée pour certains de faute grave, refus d’obéissance, incitation à la révolte, mutinerie, insubordination… Que savons-nous encore d’un théâtre ? Parmi eux, l’adjudant Amadou Togola, le soldat de 1ère classe N’golo Diarra, le
caporal Abdoul K Dembelé et une dizaine de leurs frères d’armes. Leur péché a été la réclamation de leurs droits à savoir les primes, le complément du manque d’effectif et d’armements. Ainsi dit, sous le commandement du Général
Didier Dakouo et son compère Napoléon, réclamer ses droits pour un militaire déterminé et engagé, vaut le motif de radiation tintamarresque au moment où l’armée a besoin d’hommes. En ce même moment, le duo sournois se permet d’en radier au plaisir d’une connivence nauséabonde,qui trahirait tout un peuple.
Le Dénonciateur