La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) s’est dite «préoccupée» mardi quant à la tenue, comme prévu en février 2022, d’élections présidentielle et législative censées mettre fin à la transition en cours dans notre pays. La mission conduite pendant trois jours au Mali par l’émissaire de la Cédéao, l’ex-président nigérian, Goodluck JONATHAN, «reste préoccupée par l’insuffisance d’actions concrètes dans la préparation effective du processus électoral», selon un communiqué lu devant la presse.
A l’issue d’une nouvelle visite de trois jours à Bamako, la mission d’évaluation de la CEDEAO sur la transition dans notre pays a fait le point, au cours d’une conférence de presse, hier mardi 7 septembre 2021 à l’hôtel Radisson Collection.
Parmi les sujets évoqués avec les autorités de la transition, il y a la question des échéances électorales. Pour ce qui concerne les détails sur le chronogramme des opérations électorales, la Primature a indiqué, lundi, qu’ils «seront fournis par les futures Assises Nationales de la Refondation».
Près de quatre mois après la prestation de serment du Président de la transition, une délégation de la CEDEAO est à Bamako.
Ce qu’on peut retenir c’est surtout le changement de prisme par rapport à la précédente visite des membres de la Cedeao en octobre dernier.
A l’époque, l’optimisme était le maître mot avec ‘’une transition jugée bien partie’’.
Aujourd’hui, bien que tous les organes de la transition soient en place, un sentiment de scepticisme a gagné une partie des représentants de l’organisation.
Dans le communiqué final, la CEDEAO relève des insuffisances notamment sur le temps qu’il reste pour mener des réformes importantes dans le pays.
Il s’agit notamment de la révision de la constitution et l’organisation d’élections libres, crédibles et transparentes qui constituent les priorités.
Goodluck JOHNATAN, médiateur de la CEDEAO, a d’ailleurs admis être préoccupé tout en réaffirmant sa confiance aux autorités maliennes de respecter leurs engagements et de mettre fin à la transition dans 6 mois.
En clair la CEDEAO refuse pour le moment tout changement de la transition malienne.
Selon Jonathan GOODLUCK, le chef de la délégation sous régionale, les élections présidentielle et législative censées ramener les civils au pouvoir au Mali après deux coups d’Etat militaires en un an ne sont pas certaines en cette date.
La mission de la CEDEAO a ainsi rappelé l’importance du respect de la date des élections annoncées afin de montrer la crédibilité du processus de transition. Elle a encouragé le gouvernement de transition à présenter rapidement un chronogramme ou un planning pour la tenue de ces élections dans un plus bref délai.
Sous la conduite de l’ancien président du Nigeria S.E.M. Goodluck Jonathan Médiateur de la CEDEAO auprès du Mali, cette mission avait pour objectif selon les responsables d’évaluer le déroulement du processus de la Transition du Mali avec un accent particulier sur les prochaines échéances électorales à venir.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : Info-Matin