Soumaila CISSE et Ibrahim Boubacar KEITA
Un seul tour de la présidentielle n’a pas suffi au parti du Tisserand et ses alliés à porter leur candidat à la tête de l’Etat. Ils doivent espérer l’emporter ce dimanche 11 août. Mais, ils doivent d’abord se débarrasser d’une autre grosse pointure de la classe politique : l’Union pour la République et la Démocratie (l’URD) de Soumaïla Cissé.
uel de deux caciques !
Le 2e tour de l’élection du nouveau président de la République aura lieu, sauf un report de derrière minute, le dimanche 11 août prochain. Les deux grands prétendants devront s’affronter avant le jour du scrutin. Ibrahim Boubacar Keita du Rassemblement pour le Mali (RPM) et Soumaïla Cissé de l’Union pour la République et de la démocratie (URD) devront user de tous les moyens pour glaner de nouvelles voix.
Pour les observateurs politiques, il faudra soumettre les deux candidats à la tradition débat contradictoire ou le face-à-face. Mais avant celui des candidats concernés, leurs militants et partisans des deux camps ne manquent pas d’arguments pour justifier la future victoire de leur mentor le 11 août prochain.
Selon Youssouf Traoré, commerçant de son état, IBK est le candidat qui peut revendiquer un bilan clair de sa gestion. « C’est un homme de porale. Je pense pour l’heure, le Mali a besoin de lui pour maintenir le bateau en équilibre. J’espère que cette fois-ci le message sera plus clair pour amener IBK à Koulouba », a-t-il expliqué.
Pour Moussa Koumaré, militant du Congrès national d’initiative démocratique (Cnid/Faso Yiriwaton), c’est l’honneur du Mali qui est en jeu le 11 août prochain. Pour lui, ce n’est plus une question de coloration politique mais un acte qui engage la vie de la nation. « Nous ferons en sorte que l’affluence soit exceptionnelle au tour des bureaux de vote », a-t-il affirmé.
Mais l’unanimité est faite au tour d’une question. C’est que le Mali est à une phase importante de son histoire. La réussite de cette présidentielle est sans doute l’occasion pour notre pays de rentrer dans le giron de la communauté internationale et par conséquent de renouer la coopération avec les pays amis.
Du côté du parti de la poignée de mains (l’URD), l’heure n’est pas à la perte de l’espoir. En tout cas, le porte-drapeau, Soumaïla Cissé et beaucoup de cadre croient toujours à leur chance ce dimanche 11 août. Dans un entretien avec un membre de la coordination nationale des clubs de soutien à Soumaïla Cissé, il affirme qu’objectivement pour ce 2 e tour la victoire parait difficile pour le candidat Soumaïla Cissé, vue l’écart entre son rival et l’évolution de la situation. Mais une chose n’est pas exclue. C’est que Soumaïla Cissé bénéficie d’un soutien considérable et discret. Même si le report des voix n’est pas toujours total, tout reste possible le 11 août. « Au QG de l’URD, les cadres du partis croient à une victoire du candidat Cissé, ils disent avoir adopté de nouvelles stratégies pour affronter le 2e tour.
Quant à Younoussa Diakité, militant de l’URD, de reconnaitre que les deux ont une responsabilité égale dans le bilan des 20 ans de démocratie. Il n’y a aucune raison d’indexer Soumaïla Cissé seul. Si les Maliens aspirent au changement, ils doivent changer leur mentalité. « Même si on a été dessus par les promesses des politiques, il faut toujours exprimer ton suffrage à quelqu’un qui a un projet quinquennal pour le développement du pays. Le problème du Mali ne se résume pas seulement à la crise du Nord. Il est nécessaire de revoir la politique de l’emploi, la formation et la justice sociale », a expliqué M. Diakité.
Rendez-vous est donné pour le 11 août prochain pour départager les deux finalistes.
Nabila Ibrahim Sogoba, stagiaire