Alors que le Rassemblement pour le Mali (RPM) se trouve à la croisée des chemins, son Secrétaire général se livre à un spectacle désolant, allant jusqu’à agresser certains caciques du parti qui constituent des voix discordantes.
Après les intrigues politiciennes, les coups bas et autres crocs-en-jambe dans lesquels Bocari Tréta s’est illustré ces derniers temps, il s’en est pris verbalement et physiquement à plusieurs membres du bureau politique national de son parti comme s’il était atteint d’une soudaine démence courant le seul mois de mai 2016.
Après s’être pris à la première vice-présidente du BPN (Bureau politique national), Kéita Rokiatou N’Diaye en 2014, ce fut le tour du 2e vice-président, Mohomodou Yacouba Maïga, puis celui du vice-président porte-parole, Dr Boulkassoum Haïdara -les dernières cibles de Bocari Tréta.
Ces cadres engagés et qui ont tout sacrifié pour le parti ont été violemment pris à partie par ce dernier et ses sbires lors d’une réunion. Leur seul tort : avoir une vision contraire à celle qui se comporte anormalement chez «Les Tisserands» (emblème du RPM), depuis quelque temps, comme un demi-dieu. Et sa dernière victime en date s’appelle Nancouma Kéita, le Secrétaire politique qui a été physiquement agressé par Bocari Tréta.
Selon une source bien introduite, le Secrétaire général s’en est pris à ses camarades de surcroit plus âgés que lui, parce qu’il ne supporte pas la contradiction. Nul ne doit porter de jugement sur ses errements et ses erreurs politiques. Or, ses victimes se sont inscrites dans une logique de déjouer ses plans de vouloir tout casser dans son propre parti. Comme du genre «sans moi, le déluge !».
Afin d’assouvir son obsession de contrôler le parti à tout prix, Bocari Tréta sème sciemment la chienlit au sein du Bureau politique national au point d’en venir aux mains avec certains caciques du parti par ailleurs considérés comme étant la vieille garde du parti présidentiel.
A son entendement, au sein du parti présidentiel, seuls ses thuriféraires doivent avoir voix au chapitre. Selon une source bien informée, cette descente dans les fonds de la bassesse n’est motivée que par la tenue du congrès du parti, prévue pour juillet prochain.
«Le comble est que les victimes d’agressions verbales et physiques de Bocari Tréta se recrutent essentiellement dans les rangs des anciens, les militants emblématiques du parti», soupire un vieux militant.
Au sein du bureau politique national, l’émotion se la dispute à la colère. Pour digérer leur colère, certains caciques du RPM ne veulent même pas en parler.
Depuis que le président Ibrahim Boubacar Kéita a pris les rênes du pouvoir, le Secrétaire général du RPM ne s’est pas économisé pour livrer le RPM au spectacle le plus désolant. Faisant du RPM la risée des autres…
Le secrétaire général du BPN/RPM veut-il construire ou détruire le parti ? A quoi rime cette folie dévastatrice à s’en prendre aux piliers de cette chapelle politique ? Ce qui est sûr, il ne pourra pas impunément œuvrer à la destruction de cet édifice qu’est le RPM.
Wait and see !
Fankélé CAMARA, militant RPM en commune II
Source: Le Prétoire