Les impôts, en tête de peloton des principales structures financières de recettes fiscales performantes au Mali, ne doivent nullement connaitre une crise syndicale aux conséquences désastreuses pour notre économie. C’est pourquoi les hautes autorités de la transition doivent surveiller comme du lait sur le feu, sans aucune interférence, les faits et gestes de la direction des impôts pour éviter toute situation déplorable. En effet, selon les informations recueillies auprès de certains cadres et syndicalistes, le Directeur Général Mathias Konaté s’apprêterait à faire des mutations des cadres pour permettre à ceux qui n’ont pas été promus et auxquels il a promis des postes le soient avant de faire valoir ses droits à la retraite dans moins d’une année. De l’avis de beaucoup de cadres des impôts ce chamboulement risque de porter un coup sérieux dans la performance de la structure qui se bat tant bien que mal pour donner satisfaction.
Ne dit-on pas que l’on ne change pas une équipe qui gagne ? Les observateurs éloignés des structures des impôts ont vu décerner des attestations de reconnaissance aux chefs des différents centres des communes du District de Bamako. Comment peut-on remplacer un cadre qui donne satisfaction à un autre cadre dont la seule qualité est probablement ses affinités avec le Directeur et autres hauts placés de l’administration. Il demeure indispensable, si nous voulons être compétitif, de faire la promotion de l’excellence afin d’encourager les autres à fournir plus d’efforts pour être performants. Le népotisme, le clientélisme, la corruption sont des maux qui freinent le développement.
En définitive, si le Directeur veut sortir par la grande porte des impôts il doit observer les principes de rigueur, de justice, d’équité et de droiture, vertus indispensables pour tout cadre qui veut laisser une bonne image pour la postérité. Faisant incontestablement partie des cadres compétents M. Konaté ne va certainement pas céder à la tentation.
Youssouf Sissoko