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Du «grand n’importe quoi»

Bientôt une semaine que le gouvernement du Mali et ses partenaires procèdent à l’installation des autorités intérimaires. Kidal a donné le ton, Gao et Ménaka ont suivi. L’étape de Kidal a été la plus humiliante pour notre pays.

Sidi Mohamed Ag Ichrach gouverneur kidal

Les moqueries, les foutaises et le grand manque de considération des rebelles, ceux proches d’Iyad, ont fini par convaincre les plus sceptiques que ces gens n’accordent aucune importance à ces autorités intérimaires. Ni Bilal ni Alghabass Ag Intalla, respectivement secrétaires généraux du Mnla et du Hcua, n’étaient présents à la cérémonie d’intronisation de Hassane Ag Fagaga. Parce que depuis le 20 juin 2015, Iyad a été clair avec les Ifoghas : ne jamais signer l’accord.

C’est pour cela que Ould Sidaty de Tombouctou, qui avait été sacrifié comme lors de la signature de l’accord, a pris part à la cérémonie au nom de la Cma. Ensuite, il y avait plusieurs drapeaux pour le même décor. Le drapeau du Mali et un autre était visible à la cérémonie de Kidal. Personne n’a levé le petit doigt, y compris les représentants de l’Etat malien, pour protester contre cet état de fait. Et le plus étonnant, au lieu du nouveau gouverneur Sidi Mohamed Ag Ichrach, pour représenter l’État, c’est Koina l’ancien gouverneur, qui est proche de la Cma, qui s’était invité à la cérémonie.

Bassolé, malade

Le dernier ministre des Affaires étrangères sous Blaise, qui croupit en prison depuis le coup d’Etat de Diendéré, Djibril Bassolé, souffre. Ses avocats ont demandé son transfert dans un autre pays pour suivre des soins ; les responsables de la police disent non à cette requête. Finalement, il est en traitement dans une clinique privée à Ouagadougou. Selon certains confrères burkinabè, qui lui ont rendu visite, son état de santé s’améliore.

Alors qu’il souhaitait être au Bénin, au même moment où il se dit que Blaise Compaoré est installé dans ce pays depuis un certain temps. Parce qu’il avait senti la reprise des violences et des contestations à Abidjan. Djibril Bassolé a été arrêté pendant la transition, suite à l’interception d’appels téléphoniques entre lui et Soro Guillaume dans un premier, puis avec l’ancien chef d’état-major de la Côte d’Ivoire, Soumaïla Bagayogo. C’est grâce au Ghana que les autorités burkinabè ont pu mettre la main sur ces écoutes téléphoniques.

Des dragueurs en turban

Ouagadougou est une capitale africaine incontournable dans notre sous-région. Plusieurs putschistes et déstabilisateurs de régimes étaient basés à Ouagadougou. Des criminels de guerre et d’anciens chefs rebelles  vivent chez nos voisins. Les rebelles maliens avaient aussi élu domicile au Faso. À ce jour, ils ont tous quitté Ouagadougou, mais y ont laissé des traces.

À Ouagadougou, les rebelles maliens faisaient la belle vie. Alghabass et Mohamed Djeri sont très souvent cités. Ils empruntaient tous des motos pour aller se procurer d’un peu de joie chez les filles de joie. Ce n’est pas mauvais en soi. Ils ont flirté avec beaucoup de filles de joie, mais en cachette. Pas dans toutes les circonstances. Ils sillonnaient souvent la ville à moto et sans turban. De retour dans leur hôtel, ils trouvaient le moyen de se mettre un turban.

1 million de poulet

Il se dit que la capitale burkinabè est la capitale du vélo. Actuellement, c’est la ville des poulets. Plus de 500 coins de vente de poulet. Des poulets bicyclettes, poulets soumbala, poulet fonio, etc. Selon une estimation de la ligue burkinabè des consommateurs, Ouagadougou consomme par semaine 1 million de poulet. Et, souvent, il y a même pénurie de poulet.

Ce fut le cas pendant le Fespaco, au grand dam des Ivoiriens qui aiment le poulet. La délégation ivoirienne dénombrait 300 personnes, sans compter les ministres. Ils avaient leur propre village, différent du village siège du Fespaco. En tout cas, au Burkina Faso, personne ne mange les poulets de chair, même les vendeurs de café au lait ne vendent pas des œufs transgéniques. Au Mali, on ne trouve plus les œufs naturels de nos poules.

Le constat de Yaya Sangaré

Une jeunesse déboussolée ou incapable ? Pourquoi jusqu’à présent, aucun jeune issu du mouvement démocratique n’arrive à sortir du lot par la vivacité et la pertinence de ses idées comme on le voit ailleurs pour s’imposer sur la scène politique nationale ? En réalité, la jeunesse du mouvement démocratique a été marquée par les pesanteurs des pratiques malsaines des 23 années du régime militaire de GMT.

Elle a échappé à l’encadrement idéologique nécessaire et n’a surtout pas bénéficié de la culture politique de ses devanciers. Elle a eu plus le complexe du diplôme que de la connaissance sociologique lui permettant de séduire son auditoire comme on le remarque chez Bakary Konimba Traoré, Konimba Sidibé, Tiébilé Dramé, Pr. Issa N’Diaye, pour leur éloquence et leur proximité avec le peuple réel… A-t-on délibérément montré la voie du raccourci à la nouvelle jeunesse pour qu’elle ait les poches pleines à la place des têtes pleines? C’est là, l’os de la parole.

Tous les résultats (étalons et poulains du Fespaco 2017)

Films long métrage : Étalon d’or (20 millions) Félicité du Sénégal ; Étalon d’argent (10 millions) L’orage africain du Bénin ; Étalon de bronze (5 millions) Un mile dans la chaussure du Maroc. Prix Oumarou Ganda (2 millions) Le Puits d’Algérie. Prix Paul Robeson (2 millions) Frontières du Burkina Faso.  Prix Meilleure Actrice (1 million) Noufissa Benchahida dans A LA RECHERCHE DU POUVOIR PERDU Maroc.

Prix Meilleur Acteur (1 million) Ibrahim Koma dans WULU Mali. Prix Meilleur Scénario (1 million) La Forêt du Niola Burkina Faso. Prix Meilleure Image (1 million) L’alliance d’or Niger. Prix Meilleur Son (1 million) Félicité du Sénégal. Prix Meilleure Musique (1 million) Le Puits Algérie. Prix Meilleur Décor (1 million) Les spéciaux chanceux Afrique du Sud. Prix Meilleur Montage (1 million) L’interprète Côte d’ivoire. Prix Meilleure Affiche (1 million) Les spéciaux chanceux Afrique du Sud.

Films court métrage 

Poulain d’or (3 millions) Hymen du Maroc. Poulain d’argent (2 millions) L’homme à la bicyclette Afrique du Sud. Poulain de bronze (1 million) On est bien comme ça de la Tunisie. Films documentaires : 1er Prix (3 millions) Kemtiyu, Cheikh Anta du Sénégal ; 2ème Prix (2 millions) Les silences des crimes oubliés RD Congo. 3ème  Prix (1 million) Un point de détail dans l’histoire du ballet de l’Égypte. Séries télévisuelles : Prix Meilleure Série (2 millions) Tu du Wundu du Sénégal. Prix Spécial Jury (1 million) Aphasie de Côte d’Ivoire. 5- Écoles du cinéma africain : Prix Meilleure Fiction (2 millions) Down side up du Ghana. Prix Meilleur Documentaire (2 millions) A new dawn du Ghana. Prix spécial jury un million  Fatoumata Thoye Coulibaly avec son fils Héritage du Mali.

Les prix spéciaux

Comme à chaque Fespaco avant la proclamation des résultats de l’étalon de Yennega, il y a la remise des prix spéciaux. C’est ainsi que le prix spécial de la commune de Ouagadougou a été enlevé par “La Rue n’est pas ma mère” court métrage de Jérôme Yameogo du Faso (un film traitant du développement des villes -3 millions de Fcfa. Prix spécial  Assemblée nationale du Faso (respect des lois et bonne gouvernance 7 M) est revenu à  “L’ORAGE AFRICAIN” long métrage de Sylvestre Amoussou du Bénin.

Le prix spécial du Conseil Entente (promotion de la démocratie 10 millions) est allé au film  “Frontières” d’Apolline  Traoré du Faso. Quant au prix spécial Unicef (environnement protecteur à l’enfant 7 M) c’est “La rue n’est pas ma mère” court métrage de Jérôme Yameogo du Faso qui l’a eu. Le prix Water Aid (intérêt pour l’eau 5 Millions) a été attribué au “Le puits” long métrage de Algérie. Le  Prix Thomas Sankara (créativité, talent, narration africaine sujet d’espérance 3 millions) a été emporté par la Rwandaise Marie Clementine avec son film  “Une place pour moi”. L’Union Européenne donne 5,2 millions  pour long métrage, 1 million pour les courts et 2,5 millions pour les documentaires.  Loterie du Faso prime l’esthétique et qualités techniques  pour deux millions et c’est “Une place pour moi” court métrage de Marie Clémentine du Rwanda qui l’a gagné.

Le prix  Ecobank doté  du trophée de Sembene Ousmane : dignité et honneur de 5 millions est revenue au film “Wulu” long métrage de Daouda Coulibaly du Mali. Interafricaine des risques (problème de santé et de sécurité de l’homme au travail 2 millions) à “Bon baiser de Moruroa” documentaire de Larbi Ben Algérie. SIGNIS association catholique (valeurs de l’évangile 2 M) “Lucky specials ou les chanceux spécieux” long métrage de Réa Rangaba Afrique du Sud.  Le prix spécial Cédéao (intégration et meilleure réalisatrice femme 25 millions) à “Frontières” long métrage d’Apollinaire Traoré du Faso.

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