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Droits de l’Homme : AMNESTY INTERNATIONAL MALI INFORME SUR LE RAPPORT DU MALI AU CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME DES NATIONS UNIES

C’est dans le cadre de l’Examen périodique universel (EPU) du Mali qui s’est tenu hier à Genève, au siège du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies qu’Amnesty International Mali a invité ses partenaires à suivre en direct la présentation du rapport de l’Etat de notre pays. Etaient présents à cette rencontre, la Directrice exécutive d’Amnesty International Mali, Ramata Guissé, Me Baba Maiga, Commissaire a la Commission nationale des droits de l’Homme et plusieurs autres invités.

Par rapport à la mise en œuvre de l’examen périodique universel du Mali (EPU), la Directrice Exécutive d’Amnesty International Mali, Ramata Guissé, a révélé que son département s’est inspiré de l’exemple togolais. «Ils ont organisé une séance de ce genre qui a eu beaucoup d’écho à travers tout le Togo»,  a-t-elle ajouté  à propos de la réussite de l’initiative togolaise.

La Directrice expliquera que cette année, sa structure a voulu initier et faire une première expérience pour voir comment l’étendre à toutes les régions du Mali dans le futur. «Cette initiative d’Amnesty International Mali est hautement salvatrice. C’est avec une grande satisfaction que nous saluons cet exposé brillant de notre ancienne collègue», a témoigné Baba Maiga, Commissaire à la Commission Nationale des droits de l’homme (CNDH) avant d’ajouter que la Commission a compris  toute la nécessité qu’il y a aujourd’hui à créer les conditions idoines pour l’accompagnement des mesures complémentaires concernant la CNDH, notamment les décrets d’application qui tardent naturellement à venir.

En effet, ce rapport du Mali qui a été présenté par le ministre des droits de l’Homme, Me Kadiatou Sangaré Coulibaly au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies porte sur l’évolution du contexte malien en matière de promotion et de protection des droits de l’Homme pendant ces trois dernières années. Il présente et analyse le suivi de la mise en œuvre des recommandations et des engagements issus de l’examen de 2013. Il révèle également les mécanismes de protection des droits humains, les progrès et meilleures pratiques réalisées par les autorités maliennes.

Apres la brillante présentation du ministre des Droits de l’Homme devant les membres du Conseil, les différentes délégations ont respectivement salué la qualité de ce rapport, jugé complet et informatif. Les intervenants ont, sans équivoque, encouragé le Mali à poursuivre ses efforts en faveur de la lutte pour les droits de l’Homme. La création du ministère des Droits de l’Homme est un bel exemple de l’engagement de l’Etat  à  prévenir les violations des droits humains.

Le Programme national de lutte contre la pratique de l’excision (PNLE), la mise en place du Comité national d’action pour l’éradication des pratiques néfastes à la santé de la femme et de l’enfant (CNAPN) sont parmi tant d’autres initiatives saluées par le Conseil.

Quant à notre voisin, le Sénégal, il a salué la mise en œuvre de la Commission des droits de l’Homme avant d’inviter le gouvernement à s’investir davantage dans le domaine de l’éducation, la santé et de la promotion des droits de l’Homme

En revanche, quelques recommandations faites par les Etats membres ont été soulignées lors de ce Conseil. Il s’agit, notamment de l’abolition de la peine de mort, l’accélération de l’Etat de droit dans toutes les régions du Mali, notamment le septentrion, la mise en œuvre du code de la famille. En outre, certains intervenants ont exhorté le gouvernement à lutter sans détours contre l’impunité afin que les auteurs des violations des droits de l’Homme rendent des comptes.

S’agissant de la situation des droits humains au Mali, la Directrice exécutive s’est réjouie  d’avoir constaté à travers l’exposé et les recommandations qui ont été faites par les différents Etats qu’il y a eu beaucoup d’avancées en matière de respect et d’amélioration de la situation des droits humains au Mali.

Cependant, Madame Guissé  a déploré la persistance  de certaines violations telles que celles faites à l’égard des femmes, les Mutilations génitales féminines (MGF) et les mariages précoces. Par ailleurs, elle a indiqué que son équipe va œuvrer à améliorer ces droits violés et à adresser des plaidoyers aux autorités étatiques pour que le Mali prenne des lois spécifiques pour interdire ces pratiques.

Par rapport à la situation globale de la défense des droits de l’homme au Mali, Ramata Guissé a affirmé que malgré qu’une loi ait été promulguée en faveur de la protection des droits humains, il y a du chemin à faire pour que la protection des défenseurs des droits humains soit une réalité au Mali. « Les violences conjugales constituent une réalité indéniable aujourd’hui ainsi que la violation de la liberté d’expression», a- t- elle renchéri avant d’inciter les autorités à mener des enquêtes et à punir les auteurs de ces actes.

Rappelons que l’objectif de l’EPU est d’améliorer la situation des droits de l’Homme dans tous les pays et de traiter des violations des droits de l’Homme, où qu’elles se produisent

Mohamed D.

Diawara

Essor

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