L’opinion nationale a été choquée de voir le gouvernement ordonner que soient infligées des sévisses aux handicapés devant la Primature le 11 mars 2019.
Hier, dans une violence habituelle, les forces de l’ordre ont usé du gaz lacrymogène et le matraquage pour stopper des manifestants composés d’aveugles, de paralytiques, de boiteux et d’autres personnes vivant en situation d’handicap.
« Nous avons été gazés et frappés devant la cour de la primature par les forces de l’ordre (la gendarmerie et la garde nationale…) C’est ma première fois de voir que nos autorités gazent les personnes handicapées physiques, aveugles, petites de tailles, les albinos. ….Comment se fait-il qu’un pays qui veut vraiment un avancement ose gazer les personnes handicapées?», explique un manifestant. La répression de la manif des handicapés a choqué l’opinion nationale qui souhaite que le gouvernement s’explique sur ce geste inhumain. Cette violence a indigné les gens d’autant plus que les photos d’handicapés blessés lors de la manifestation ont circulé sur les réseaux sociaux et suscité des condamnations de toutes parts.
Les handicapés étaient sortis pour réclamer leurs droits avec banderoles et pancartes en scandant des slogans. Les raisons de leur manifestation, selon les personnes en situation de handicap, sont : le refus, depuis mars 2012, du gouvernement malien de respecter la loi permettant l’intégration spéciale des personnes handicapées à la fonction publique en compensation de la discrimination dont fait l’objet les personnes handicapées à l’ accès à l’emploi dans plusieurs domaines ; le fait que le ministère de la Solidarité et de l’Action Humanitaire Hamadoun Konaté n’a respecté aucun de ses engagements ; le non respect des engagements pris en juillet 2018 par le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga, Premier ministre, afin de régler en une semaine les problèmes des personnes handicapées.
Source: Le Républicain