Dans le cadre de la préparation de la rencontre de haut niveau des ministres des Finances qui devra se tenir en marge des réunions de printemps de la Banque mondiale, prévues en avril 2020 à Washington, la présidente directrice générale du Partenariat eau et assainissement pour tous (SWA) a séjourné du 4 au 6 mars dans notre pays. Aux termes de ce séjour de trois jours, Catarina de Albuquerque a animé, vendredi dernier, dans un hôtel de place, une conférence de presse pour rendre compte de son séjour et informer les médias sur les activités de SWA.
À cet effet, Catarina de Albuquerque a rappelé que cette visite est la cinquième qu’elle a entreprise après le Bhoutan et le Vietnam en Asie, le Pérou et la Colombie en Amérique latine, ces deux dernières années. L’objectif était d’attirer l’attention sur l’importance de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène dans le bien-être de la population et comme vecteur indispensable à la jouissance de tous les droits humains.
D’où le choix de notre pays. « Je suis venue au Mali pour renforcer le dialogue sur l’importance de la mobilisation du financement additionnel pour atteindre l’ODD 6 et réduire l’écart financier du pays en termes d’investissement en eau et en assainissement, renforcer aussi l’engagement politique de haut niveau en faveur du secteur de l’eau et d’assainissement », a-t-elle déclaré. Aussi, en faisant le déplacement de Bamako, elle entendait « prendre la mesure des progrès sur les engagements qui ont été pris par le Mali, mobiliser le soutien autour des priorités gouvernementales pour le secteur et discuter avec le gouvernement et les partenaires qui se sont mis ensemble pour présenter des engagements dans le cadre du mécanisme de redevabilité mutuelle que nos partenaires ont développé ». Selon elle, l’engagement politique de haut niveau peut changer radicalement la situation, inspirer l’action à tous les autres niveaux dans le pays.
Dans cette perspective, la présidente directrice générale du Partenariat eau et assainissement dit avoir, au cours de son séjour, eu des rencontres multipartites avec les acteurs des secteurs concernés. « Il me semble important pour le Mali et tous les pays du monde d’avoir de bonnes politiques publiques qui sont mises en œuvre et qui tiennent compte de cette nécessité de financement du secteur, sa durabilité et l’appui aux plus vulnérables pour qu’ils puissent payer les factures de l’eau et de l’assainissement », a interpellé Catarina de Albuquerque.
Elle a, en outre, rappelé que le Mali est un partenaire de longue date de SWA, qui participe au plus haut niveau aux réunions ministérielles. Depuis octobre 2018, le Mali est membre du Comité directeur international de SWA et représente le groupe de pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre auprès du Comité directeur pour une période de trois ans. À l’instar de 11 autres pays, le Mali a été élu pionnier pour la mise en œuvre du Mécanisme de redevabilité mutuelle, en décembre 2018. À cet égard, la présidente directrice générale du Partenariat eau et assainissement a salué l’engagement du gouvernement, des parlementaires et autres acteurs en faveur de l’eau et de l’assainissement. Avant d’inviter la presse à défendre le droit de l’accès à l’eau et à l’assainissement : des droits fondamentaux pour tous.
Aminata Dindi
Sissoko
Source: Journal l’Essor-Mali