Au regard du nombre croissant d’attaques et autres crimes qui se font tous les jours, la ville de Bamako tend à être l’une des villes les plus dangereuses d’Afrique. A chaque jour son lot de vol, viol, et même d’assassinat. Le dernier en date est le meurtre commis dans l’un des quartiers du centre ville, Dravela Bolibana dans la nuit du 18 au 19 août dernier, dont la victime n’est autre qu’un paisible citoyen, du nom de Adama Diarra. En attendant la fin des enquêtes ouvertes au niveau du commissariat du 2ème arrondissement nous avons pu recueillir quelques témoignages sur les faits.
Au commissariat du 2ème arrondissement de police, communément appelé ‘’Poudrière’’ les agents sous la coupole du contrôleur général de police Coulibaly, commissaire dudit arrondissement, sont à pied d’œuvre pour éclairer cette affaire qui engendre de nombreux zones d’ombre, en raison de sa spécificité mais aussi de son atrocité. A notre reporter, on a pas voulu donner des détails, en attendant les compléments d’enquête, ouverte pour mettre à nue l’auteur de ce crime.
Selon les informations que nous avons pu recueillir sur le terrain, il semblerait que ce lundi 19 aout, au petit matin, vers 4Heures du matin, un groupe d’individus armés ont attaqué un autre groupe de jeunes, assis derrière le garage ‘’clinique auto’’ près du pont Imacy. Qui prenaient tranquillement leur thé, comme d’habitude au grin. Nos sources ajoutent que ces individus à leur arrivée, ont demandé aux occupants des lieux d’obtempérer à leur demande en acceptant de mettre à leur disposition tout ce qu’ils ont comme biens transportables. A savoir : les téléphones, argent, chaussures… Une demande, trop osée, qui n’était du goût de ces derniers. C’est pourquoi ils n’auraient pas voulue se laisser attaquer, banalement. D’où leur farouche résistance. C’était sans compter sur la détermination de leurs bourreaux, à passer par la méthode forte. Ainsi, comme piqués dans leur orgueil, ils vont donner un premier coup de feu, qui n’était pas de sommation, mais à bout portant, sur leurs proies. La jambe gauche d’une première personne est atteinte, il s’agit d’une jeune fille qui s’écroula sous l’effet de la balle. Toujours décidés à ne pas se laisser faire, ces jeunes gens, sans armes, prennent leur courage en deux mains, ils résistent aux injonctions de leurs agresseurs. C’est ainsi que dans la foulée, un deuxième coup de fusil va retentir. Celui qui sera fatal, car atteignant un autre jeune au niveau de l’abdomen. Ce dernier s’appelle Adama Diarra, qui, après avoir lancé un cri alarmant, tomba de tout son long et ne bougea plus.
Après avoir gagnés leur sale bataille, dans leur forfait, ces bandits armés prennent leurs jambes au coup, en se volatilisant dans la nature. C’est alors que les populations sont sorties pour essayer de secourir les blessés. Mais c’était trop tard pour l’une des victimes en occurrence le malheureux Adama Diarra, calandreur de son état qui avait reçu la balle à l’abdomen. Heureusement l’autre victime , touchée à la jambe a été transportée d’urgence au CHU Gabriel Touré, pour être mis sous des soins intensifs. Aux dernières nouvelles, on annonce que sa vie n’est plus en danger. Elle n’a subi qu’une petite chirurgie afin d’extraire la balle de sa jambe.
Au niveau de la police du 2ème arrondissement, la certitude est de mise. A l’issue des enquêtes en cours, très bientôt, les auteurs de cet horrible forfait seront mis hors d’état de nuire.
Espérerons que cette dynamique anime le juge qui aura en charge de conduire cette affaire au niveau du parquet.
Dramane Dembélé
Source: Tjikan