Face à la presse samedi dernier dans la cour de la Maison du Hadj, le Collectif des parents des disparus du Pèlerinage 2015, représenté par son porte-parole, Malick Konaté, a affirmé «avoir organisé cette conférence dans le but d’informer l’opinion nationale et internationale sur le drame survenu à Mina, en Arabie Saoudite, le 24 septembre dernier».

A la Bourse du Travail, certaines familles s’étaient déjà rencontrées pour discuter de la situation et lundi dernier, le Collectif avait décidé de rencontrer le ministre en charge des Affaires Religieuses et du Culte, Thierno Oumar Hass Diallo. «A l’issue de la rencontre, nous lui avions demandé de nous donner des informations sur la liste des pèlerins maliens de 2015 et de nous informer de ce qui s’était passé. Il nous répondra qu’il n’était pas en mesure de nous donner satisfaction, car, pour un quota de 2 000 pèlerins, on s’était finalement retrouvé avec une liste de 11 000 personnes au nom du Mali, non reconnues par l’Etat» dira le porte-parole.

Il y avait 135 agences au compte du Gouvernement et, sur ce nombre, 34 seulement ont été enregistrées. Les 101 agences restantes sont allées comme des agences fictives», aurait aussi déclaré le Ministre des Affaires Religieuses et du Culte. Le Collectif a aussi demandé au ministre de convoquer ces agences, mais il répondra par la négative. Pourquoi, alors, ne pas chercher des informations auprès des autorités saoudiennes? Il sera répondu d’attendre que le Directeur de la Maison du Hadj soit de retour pour de plus amples informations.

A son retour, dira Malick Konaté, Le Directeur a affirmé n’être pas en mesure de leur donner une liste avant d’avoir reçu l’aval de sa tutelle. Le Collectif est donc resté sur sa faim».

Le conférencier dira que le Collectif demande au Gouvernement malien de prendre les choses en main, de prendre ses responsabilités et d’informer les Maliennes et les Maliens quotidiennement sur l’évolution de la situation.

Il ajoutera que le Collectif est en contact avec des femmes qui ont déjà mis en place une cellule d’orientation et d’écoute pour accompagner les familles des victimes. La cellule a chargé aussi des étudiants bénévoles maliens qui sont en Arabie Saoudite, de sillonner les différents hopitaux.

Le porte-parole du Collectif des parents des victimes de Mina a terminé ses propos en lançant un appel au Président de la République pour qu’il s’engage à résoudre ce problème, qui dépasse leur entendement.

Adama Bamba

source : 22septembre